Le dimanche 30 octobre, le vernissage du livre ‘’Pour apprendre le Tajwid’’ de feu Hamissou Moussa s’est déroulé au siège du SNAD en présence de ses compagnons frères et sœurs de l’Association des clubs des jeunes musulmans du Niger (ACJMN), des leaders musulmans (entre autres : Cheikh Youssouf Hassane Diallo, Cheikh Ben Salah, Dr Elhamet Mai Ousmane) et de nombreux fidèles musulmans. Cette cérémonie a été un témoignage très émouvant de celui qui donné de sa jeunesse, sa vie, son savoir, ses biens pour la cause d’Allah (SWT). Les témoignages des uns et des autres permettent de dire que Hamissou Moussa n’a pas vécu inutilement.
La fille de l’illustre disparu a été conviée à la lecture du Coran. Ce qu’elle exécuta avec fierté et dignité. Un témoignage de l’impact du frère Hamissou sur sa postérité.
Tour à tour, les amis du défunt, ses disciples, ses collègues de travail ont pris la parole pour dire ce qu’ils savent de Hamissou Moussa. Cheikh Ben Salah avait fait des invocations pour le repos de l’âme du défunt.
Cheikh Youssouf Hassane Diallo, pour sa part, a fait un rappel sur le mérite de ceux qui ont appris le Coran et l’ont enseigné aux autres. « Les gens du Coran sont les privilégiés d’Allah », a dit Cheikh Y. H. D. Selon lui, le Coran étant le summum de la guidance et de la lumière, les meilleurs d’entre nous sont ceux qui ont appris le Coran et l’ont enseigné, a dit le conférencier international dans son intervention pleine d’émotion.
L’intervention d’Ibrahim Seyni, ancien Amir des clubs des jeunes musulmans du Niger, a fait pleurer tout le monde dans la salle. Il a raconté sa douloureuse séparation avec le frère Hamissou. Son récit, entrecoupé de pleurs avait plongé la salle dans une forte émotion. Il a informé l’assistance que quand les médecins ont dit que Hamissou Moussa avait besoin d’un rein, tous ses enfants ont accepté de le lui offrir. D’ailleurs, c’est sa fille qui venait de lire le Coran qui avait donné son rein pour que son père continue à vivre et enseigner le Coran, a dit Ibrahim Seyni.
Parlant des qualités de Hamissou Moussa, Ibrahim S. a cité : sa rigueur dans le travail islamique, son attachement au Coran, sa ponctualité dans les rendez-vous, sa rigueur dans la gestion du temps, le respect de l’autre quel qu’il soit, son sens de la fraternité, sa maitrise des langues (hausa, zarma et français), sa patience, sa maitrise de soi, son sens de l’engagement et sa disponibilité pour la Communauté.
Des frères ont acheté le livre au prix de 1500 F, d’autres ont pu l’offrir aux autres comme ce frère qui avait acheté 80 copies pour les 8 régions du Niger. Ce livre ‘’Pour apprendre le Tajwid’’ de feu Hamissou Moussa mérite d’être vulgarisé. Ceux qui l’ont utilisé ont témoigné de son utilité et son apport dans leur apprentissage du Coran et la lecture en arabe.
En marge de ce vernissage, une conférence sur le thème : « la dépravation des mœurs : cas de l’homosexualité » a été animée par Noura Rabo avec Maman Sani, SG de l’Association des étudiants musulmans du Niger comme contributeur.
En substance, l’on retient de la communication et témoignages des frères que le phénomène d’homosexualité est une réalité au Niger. Il n’y a aucun doute, il prend de plus en plus des proportions inquiétantes, comme l’ont mis en évidence les intervenants à l’aide d’exemples précis.
Elh. M. Souleymane
Biographie de Feu Hamissou Moussa
Feu Hamissou Moussa est né en 1958 à Tirmini, un village situé à 20 kimolomètres de Zinder. Il nous a quitté à l’âge de 58 ans, c’était le 24 janvier 2017 au moment où sa famille et la communauté avait encore plus besoin de ce serviteur d’Allah respectueux et respecté de tous.
Feu Hamissou Moussa était un très brillant élève de l’Ecole Nationale d’Administration de Niamey car au vu des moyennes qu’il obtenait durant ses deux séjours à l’ENA (17,02 à titre d’exemple), son nom reste graver dans les dossiers de la Direction des Etudes de cet Etablissement public de l’Etat en charge de la formation des cadres de l’administration nigérienne. Tous les enseignants sont intéresssés à intervenir dans notre classe, eux disent apprendre de lui, les maximes et citaions notamment avec lesquelles il argumantait ses points de vue sans compter son aspect comique qui détendait l’atmosphère souvent lourde et crispée des cours.
Il a reçu une formation en Secrétariat de Direction et Techniques administratives, ladite formation lui permis d’acquérir une compétence et un savoir-faire en prise de note et rédaction des documents administratifs, financiers, socio-économiques, politiques, commerciaux et juridiques. De son vivant, il était reconnu à Feu Hamissou d’avoir une plume incroyable à travers ses écrits professionnels et privés de qualité.
Durant ses trente et une années d’expérience professionnelle, Feu Hamissou a servi la fonction publique nigérienne pendant 10 années, l’Ambassade du Canada au Niger où il passé 6 ans, l’Agence « EAN : Entreprendre au Niger » pendant 5 années avant de rejoindre les Nations Unies à travers le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) pour 10 années de loyaux services.
Grâce à ces expériences et cette carrière au plan national et international, Feu Hamissou a acquis un savoir-vivre et des qualités professionnelles et personnelles multiculturelles l’ayant beaucoup aidé à contribuer au renforcement des capacités de plusieurs personnes au Niger et à l’extérieur.
Feu Hamissou, ancien Elève de Malam Moussa Alio et Oumar Dicko tous deux Animateurs des écoles coraniques du Centre « Markaz Soni-Niamey » fut l’Auteur du présent ouvrage intitulé « Tajwid » pour aider ses frères et sœurs francophones à l’apprentissage et la maîtrise des règles de la lecture du Saint Coran.
Il a toujours été fidèle et présent pour répondre aux sollicitations de ses amis, de ses frères et sœurs à celles des associations islamiques et autres acteurs pour la promotion et le rayonnement de l’Islam et de ses valeurs.
Qu’Allah lui reconnaisse tous les efforts déployés et le récompense de son Paradis éternel. Amine !
Extrêmement généreux, il accorde la préférence sur l’autre :
- l’acquisition de notre terrain commun où il me donna la priorité de choisir en premier et je lui ai dit, la partie à deux voies, ce qu’il accorda sans hésitation ;
- il en est de même lors de la mise en valeur, c’est ma partie que nous avons d’abord mis en valeur ensemble, ensuite la sienne ;
- pendant ses déplacements extérieurs comme au Burundi par exemple, j’ai tenu son livret d’épargne, il m’a jamais demandé d’explication ou douté de quoi que ce soit par rapport à la gestion du compte ;
- jamais de dispute entre nous, il prend toujours en compte mes avis sans contestation ; cela s’est répercuté dans sa famille qui n’ose rien entreprendre qui peut porter préjudice à cette relation forte qui nous unie et je les en remercie sincèrement.
Allahoumma’g fir lahou war hamhou