Gestion des risques agricoles au Niger : Un programme d’atténuation des risques de marché en élaboration par les parties prenantes

La salle de conférence de l’hôtel Radisson Blu de Niamey a abrité, ce mardi 1er Novembre 2022, l’atelier de co-vision et de co-création d’un programme d’atténuation des risques de marché au Niger. Organisé par la Plateforme pour la Gestion des Risques Agricoles (PARM) en partenariat avec le Haut Commissariat à l’Initiative 3N (HC3N), ce cadre d’échanges entre parties prenantes vise à consolider le contenu du projet qui est en cours d’élaboration pour l’atténuation des risques de marché au Niger.

Dans son mot introductif, le Représentant de la PARM, Dr Jean-Claude Bidogeza a déclaré que l’intégration de la gestion des risques agricoles dans les politiques et stratégies de développement agricole est essentielle pour améliorer la résilience, la stabilité, la diversité, assurer une meilleure sécurité alimentaire et nutritionnelle, augmenter la productivité et les revenus de tous les groupes d’agriculteurs et d’éleveurs. C’est dans cette optique que la PARM à travers le Haut Commissariat à l’Initiative 3N (HC3N), accompagne le gouvernement du Niger dans l’élaboration d’un programme d’investissement bancable pour l’atténuation des risques de marché au Niger, supportés par les petits producteurs agricoles, à travers le développement des outils adéquats de stockage et de contractualisation.

Ainsi, le présent atelier, véritable cadre d’échanges regroupant les parties prenantes, s’inscrit dans une démarche inclusive et participative qui caractérise le processus de la PARM dans le pays. Il vise à ‹‹ capitaliser les connaissances et expertises locales des institutions invitées à cet atelier afin d’amener le contenu du projet plus proche de la réalité ››, comme l’a souligné Éric Rwabidabi, Représentant résident du FIDA au Niger.

Procédant à l’ouverture des travaux, le Secrétaire Général du HC3N, M. Maizama Abdoulaye a déclaré qu’il est question pour les participants d’ ‹‹ identifier les bonnes pratiques de gestion des risques agricoles qui pourraient être intégrées dans le programme en cours d’élaboration ››. De plus, les parties prenantes ont à apprécier les composantes du programme, puis déterminer les éléments d’amélioration et de contextualisation du contenu de ces composantes, afin de mieux formuler le programme d’atténuation des risques de marché au Niger.

Dans le souci impérieux de répondre aux menaces consécutives des risques agricoles, et contribuer à les circonscrire, le gouvernement nigérien représenté par le Haut Commissariat à l’Initiative 3N s’est associé avec la Plateforme pour la Gestion des Risques Agricoles (PARM) depuis 2015, dans le processus d’intégration de la gestion des risques agricoles dans son cadre politique et dans le développement de plans d’investissements, en impliquant les parties prenantes.

Conformément à son mandat, le HC3N a sollicité de la PARM, la réalisation d’une étude sur la base d’une approche holistique, visant à compléter l’étude de la Banque Mondiale et à approfondir trois domaines importants à savoir, l’accès aux services financiers, l’accès aux marchés et l’accès à l’information pour permettre aux petits producteurs de mieux gérer les risques agricoles.

La première étude relative aux risques agricoles réalisée conjointement par la PARM avec l’orientation du Haut Commissariat à l’Initiative 3N, a été validée en juin 2016 et a conduit à l’identification par la PARM, le NEPAD et le HC3N, de deux outils primordiaux de gestion de risques agricoles à développer au Niger tels que le warrantage et les contrats à termes connectés à la stratégie sur les crises alimentaires.

Il importe de souligner que l’étape précédente a été suivie par la réalisation de deux études de faisabilité réalisées avec l’appui de la PARM. La première porte sur les systèmes d’information et la seconde sur le warrantage et les contrats à termes. Cette dernière étude a conclu sur l’intérêt de redynamiser la pratique du warrantage, à développer des méthodes de contractualisation à terme entre producteurs et acheteurs institutionnels et à mieux articuler les politiques de distribution ou de vente à prix réduits de produits vivriers en milieu rural, afin d’éviter de créer des distorsions préjudiciables aux opérations de warrantage.

Cet atelier de co-vision et de co-création d’un programme d’atténuation des risques de marché au Niger, est marqué par plusieurs présentations d’experts, des travaux de groupe ainsi que la synthèse des travaux.

Koami Agbetiafa