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Saison des pluies : Attention aux moustiques vecteurs du paludisme !

 

 

La période des pluies constitue le moment propice à la prolifération des moustiques également responsables du paludisme. Considéré comme étant le vecteur du plasmodium falciparum qui est l’agent pathogène de cette maladie parasitaire, l’anophèle femelle se développe grâce aux eaux stagnantes et aux  flaques d’eaux qui surviennent après la tombée des pluies. Quelles sont les  précautions à prendre pour se prévenir contre  cette maladie, également  première cause de mortalité infantile en Afrique, selon l’OMS ? 

La saison des pluies n’apporte pas que du beau temps. Elle s’accompagne aussi et souvent de maladies parasitaires, notamment le paludisme très fréquent durant cette période. Pendant les saisons des pluies, les eaux stagnantes favorisent justement la multiplication des moustiques et par conséquent, la transmission du paludisme. Selon le ministre de la santé publique Dr Illiassou Idi Mainassara, le paludisme demeure un problème de santé publique au Niger et ‹‹ en 2021 ce sont 4.249 208 cas positifs dont 4170 décès qui ont été rapportés ››, indique le minsitre.

Le paludisme, cette maladie parasitaire se   transmet dans le corps humain par la piqûre d’anophèles femelles.

D’après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la maladie est la cause, chaque année, de milliers de décès en Afrique subsaharienne.

Prévenir à tous les niveaux

De l’avis de Dr Hanki Yahaye, médecin infectiologue, la prévention contre le paludisme doit se faire à deux niveaux. Premièrement, il importe de lutter contre le vecteur c’est-à-dire les moustiques, puis contre  le parasite ( plasmodium falciparum) responsable du paludisme.

S’agissant des vecteurs, le docteur précise qu’il ‹‹ faut stériliser les endroits où les moustiques peuvent proliférer tels que les eaux stagnantes. D’où cette discipline à la salubrité dont il faut s’appliquer tout autour de soi.

Le deuxième niveau de prévention du paludisme consiste surtout à éviter que les moustiques nous piquent.

Dans ce sens, Dr Hanki Yahaye indique que l’utilisation des moustiquaires imprégnées s’avère le moyen le plus sûr pour éviter la piqûre des moustiques et par conséquent le paludisme, comme l’a toujours préconisé  l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

Un autre moyen que nous conseille Dr Hanki Yahaye est l’utilisation des insecticides, en les aspergeant dans les chambres. Toutefois l’efficacité de cette méthode n’est pas garantie en raison de la résistance qu’a développée les  moustiques face à ces produits. Même si les ménages continuent à l’utiliser, cela n’est plus tellement conseillé par les spécialistes. Néanmoins, l’utilisation des insecticides sous forme de pommade que l’on applique sur le corps a également montré ses preuves, tout en empêchant les moustiques de piquer la personne. Une méthode qui peut aider à vaquer facilement à ses tâches, regarder la télé par exemple ou encore faire de la fada sans pour autant être dérangé par ces insectes encombrants.

Le traitement préventif

L’autre aspect de la prévention contre le paludisme est la lutte contre le parasite en question. Cela veut dire qu’il faut renforcer l’immunité de l’organisme afin de lui éviter de tomber malade lorsque les moustiques nous piquent. Il s’agit d’après les explications de Dr Hanki Yahaye, ‹‹ du  traitement préventif généralement chez les enfants de moins de cinq (5) ans qu’on appelle la chimiothérapie préventive saisonnière (CPS) consistant à administrer des antipaludiques à tous les enfants de moins de 5 ans ››. Cela permet donc de prévenir l’arrivée du paludisme, notamment ses formes graves qui affectent généralement  les enfants à cause de leur faible immunité.

Au Niger, tout au long de la saison sèche, le ministère de la santé organise des campagnes d’administration du CPS (Chimiothérapie préventive saisonnière) au profit de ces enfants, afin de renforcer leur immunité face au palu.

Par ailleurs, Dr Hanki Yahaye explique qu’il existe aussi un traitement antipaludique administré à la femme enceinte à partir du premier trimestre de sa grossesse, appelé TPI, le Traitement Préventif Intermittent et qui va permettre à celle-ci et au fœtus d’éviter des complications.

En somme, la prévention contre le paludisme durant cette période des pluies, doit être axée sur  la lutte contre le vecteur que sont les moustiques et la lutte contre le parasite dans l’organisme.

En attendant l’arrivée d’un vaccin anti- paludisme qui est en train d’être développé dans certains pays au monde, la prévention  s’avère le moyen le plus efficace contre le paludisme. En ce sens, l’OMS conseille surtout de dormir sous une moustiquaire imprégnée  pour le bien-être de tous.

Koami Agbetiafa