Au sortir de deux jours d’échanges entre acteurs communautaires, quelques participants du forum d’Agadez sur la paix, la sécurité et la cohésion sociale se sont prononcés sur cette initiative.
De l’avis de plusieurs participants, l’initiative de ce forum intercommunautaires sur la paix, la sécurité et la cohésion sociale est à saluer. Selon Mahmoud Sagdoun, ce forum n’est qu’une suite logique du programme du Président de la République. ‹‹ Il a pris comme approche d’aller profondément là où il y a les problèmes, rencontrer les acteurs, parler avec eux sur place et chercher des solutions ensemble ››.
M. Mohamed Alimane, le Maire de la commune rurale de Timia, localité réputée pour sa vocation de maraîcher, s’est pour sa part réjoui que le Président de la République est venu faire un dialogue franc. À Timia, dit-il, ‹‹ nous sommes menacés par le banditisme, c’est sur les routes du voyage que des communautés autres que celles de Timia nous braquent et cela peut amener un problème de cohésion sociale ››. C’est pourquoi il a apprécié la décision du Président de la République pour que les communautés puissent aussi participer à la sécurité dans les conseils départementaux, ce qui est bien. Les communautés vont essayer de dénoncer les malfrats pour mettre fin au banditisme ››.
Pour Ahmed Ouaghaya, acteur de l’insécurité reconverti en artisan de la paix, ‹‹ nous avons des problèmes d’insécurité résiduelle qui se fixent à deux échelons. La petite insécurité liée au banditisme résiduelle, le vol de moto, le vol d’objets sur les voies, les rançons des populations. La deuxième et grande insécurité c’est celle qui sévit au Nord liée à une présence d’une force de mal des gens suffisamment armés ››. Pour pallier à cette menace ‹‹ dans toutes les quinze communes du Nord, on a mis des comités de paix et de caravane de paix au niveau du conseil régional ››.
Quant à Afodik, éleveur venu d’Ingall, l’insécurité nous menace tous. En tant qu’éleveur, nous sommes victimes de vols de chèvre et de mouton. C’est pourquoi il a exhorté les autorités à agir de façon à mettre fin à ce phénomène. Il a toutefois rappelé qu’entre les éleveurs et les agriculteurs de son milieu, ils vivent en parfaite symbiose.
Koami Agbetiafa, envoyé spécial à Agadez