Fin du forum d’Agadez paix, sécurité et cohésion sociale : Le Chef de l’État a mis chaque acteur face à ses responsabilités

Le forum régional sur la thématique paix, sécurité et cohésion sociale d’Agadez, placé sous le haut patronage du Président de la République SEM Mohamed Bazoum a connu son épilogue ce vendredi 1er juillet 2022, après deux jours d’intenses discussions entre acteurs et parties prenantes. En clôturant les travaux, le Président de la République a insisté sur la promotion de la bonne gouvernance en vue de la réalisation des conclusions issues des  échanges.
Après avoir exprimé toute sa gratitude aux différentes délégations pour leur assiduité ainsi que pour la qualité de leurs contributions à ces deux jours d’intenses discussions, le Président de la République a  souligné l’opportunité d’un tel cadre qui a mis  différentes couches de divers horizons ensemble. ‹‹ Nous avons eu des discussions qui ont porté sur un certain nombre de thèmes sur lesquels nous nous sommes appesantis ››, a déclaré Mohamed Bazoum.
Ainsi, les échanges ont porté sur les sujets tels que le trafic des armes, le trafic de drogue transsaharien, l’orpaillage, la délinquance juvénile, la gouvernance et le banditisme sur les routes.
Pour ce qui est du trafic des armes qui est source de conflits dans la sous-région, elles proviennent notamment de la Libye. ‹‹ Nous nous sommes convenus tous sur le fait que les armes  sont transportées parfois, sinon souvent par des Nigériens qui relèvent des communautés qui ont été fortement représentés à l’occasion de cette discussion et qu’il y a beaucoup d’informations qui sont susceptibles d’être mises à la disposition de l’État pour que son action de combat contre le trafic des armes soit affinée ››, a fait remarquer le Chef de l’État.
Sur le trafic de drogue transsaharien, Mohamed Bazoum a demandé une forte implication de la population en matière de renseignements susceptibles de faire face au phénomène. Il en appelle à cette collaboration de tous pour que ‹‹ les jeunes qui se sont connectés à ces activités d’interception, notamment de trafic et de toute violence autour du phénomène puissent être démobilisés et s’ils ne le sont pas de leur gré, nous sommes en droit de nous attendre aux renseignements qui nous permettent d’agir et d’avoir le même résultat ››, a déclaré le Chef de l’État.
La question de l’orpaillage lors des discussions a été soulevée avec un accent particulier sur la défaillance de l’État liée à ses faibles capacités de lutter contre le fait que l’exploitation de l’or ne profite qu’aux étrangers, usant en plus de la force et de la violence, ceci au détriment des Nigériens. À ce sujet, le Président a rassuré que des actions vont être menées à l’avenir pour que ‹‹ l’orpaillage ne devienne pas une malédiction ››, mais plutôt ‹‹ une aubaine pour notre pays ››.
S’agissant du dernier  sujet ayant trait au banditisme, il s’est avéré que cela constitue sans  doute, un autre facteur de désagrément pour la vie et pour le sentiment de sécurité de façon générale, une autre forme de violence aussi nuisible au bien-être de la population, comme l’a souligné le Président Bazoum devant les participants.
Et pour réduire considérablement la prévalence de cette forme de violence dans la région, le Chef de l’État a parlé d’un mécanisme d’interaction de l’État avec les communautés et leurs représentants, mis en place afin d’acquérir de bons résultats.
Par ailleurs, le coup de cœur des femmes au sujet de la consommation de la drogue chez les jeunes notamment les filles n’est pas passé sous silence. En effet, le phénomène a pris une proportion très inquiétante et sur laquelle le Président a interpellé les forces de sécurité à œuvrer en  concert avec le gouverneur de la région, afin d’endiguer le fléau.
Au delà des conclusions issues des deux jours  d’échanges, le Président de la République a surtout mis l’accent sur la culture de la bonne gouvernance dans laquelle autorités militaires et civiles vont mettre fin à toutes les  pratiques qui ont été dénoncés et en donnant  l’exemple par la vertu de leur comportement.
Koami Agbetiafa, envoyé spécial à Agadez