Hadj 2022 : Un peu plus de trois millions de francs CFA au Niger !

Cette année, près d’un million de musulmans vont être autorisés à participer au pèlerinage à la Mecque. Le Hadj 2022 sera cependant soumis à des obligations sanitaires : être vacciné et avoir moins de 65 ans et, pour les étrangers, présenter un test PCR négatif. Si ces conditions essentielles sont connues, au Niger le suspense continue en ce qui concerne le tarif du Hadj 2022. Si au Mali, le pèlerin doit débourser 4 675 000F, en Côte d’Ivoire 4 500 000Fcfa, au Sénégal 3 900 000Fcfa, au Niger, l’annonce par le ministère en charge de la question est très attendue par les 7 194 candidats au Hadj 2022. Des sources bien renseignées, tous frais compris le Hadj 2022 pourrait coûter un peu plus de trois millions francs CFA au Niger.

Le ministère saoudien du Hajj et de la Oumra a annoncé que la principale condition à remplir pour le pèlerinage de cette année est la vaccination contre la Covid-19. C’est environ un million de pèlerins qui sont autorisés contre 2, 5 millions en 2019. En 2020, seuls 1000 pèlerins étaient autorisés et 60 000 en 2021.

Un million de pèlerins seulement autorisés au Hajj en 2022…

C’est ce qui a récemment été annoncé par les autorités saoudiennes même si par ailleurs, la levée des restrictions liées au Covid-19 sont finalement maintenues. Il faut dire que les deux années précédentes, à savoir, 2020 et 2021, n’ont pas été propices à la réalisation du grand pèlerinage annuel. En effet, les fidèles chanceux qui avaient effectué les rites du Hajj pour ces deux années particulières étaient uniquement les résidents de l’Arabie Saoudite.

Cette décision avait été expressément prise par les autorités saoudiennes, en charge de l’organisation du Hajj, parce que la pandémie mondiale de la Covid-19 battait encore son plein.

Alors, même si les mesures mises en place avaient pour but de protéger la population saoudienne et d’éviter que le virus ne se propage encore plus, c’est sans conteste que cela a amené pas mal de déceptions dans le monde musulman. Néanmoins, cette bonne nouvelle vient amplement les réconforter puisque cela laissera plus de chances aux pèlerins étrangers de se rendre au Hajj en Arabie Saoudite en 2022 avec le quota d’un million de pèlerins, décidé cette année.

Les conditions posées par l’Arabie Saoudite pour le pèlerinage 2022

Selon Al-Arabiya, le ministère saoudien du Hajj et de la Oumra a annoncé que les pèlerins de cette année doivent avoir terminé la vaccination avec des doses de base de Covid-19, vaccins homologués par le Ministère de la Santé.

Ceux qui viennent pour le Hajj de l’extérieur du Royaume sont tenus de soumettre un résultat PCR négatif pour le Covid-19 pour un échantillon prélevé dans les 72 heures avant la date de départ », précise le Ministère saoudien du Hajj et de la Oumra.  Le Hajj de cette année sera pour le groupe d’âge de moins de 65 ans, selon les autorités saoudiennes.

C’est dire que le Royaume d’Arabie a posé deux conditions essentielles à remplir cette année :

  • Le Hajj de cette année ne sera autorisé qu’aux pèlerins (étrangers et résidents dans le royaume saoudien) ayant moins de 65 ans. Il n’y aura bien évidemment aucune exception à cette règle. Il faudra impérativement la respecter pour avoir la chance d’être admis au Hajj en 2022. C’est une chose qui changera probablement dans les années suivantes, mais pour le moment, cela a été mis en place pour encore une fois protéger les pèlerins.
  • La deuxième consigne à respecter pour les pèlerins qui vont réaliser le Hadj en 2022 concerne principalement les étrangers. En plus de la vaccination obligatoire (pour tous), il faudra que les pèlerins qui viennent de l’extérieur du Royaume fournissent un résultat PCR négatif. Par ailleurs, celui-ci devra être fait 72 heures avant la date de départ.

Le nombre d’un million constitue le nombre total de pèlerins en provenance de l’intérieur et de l’extérieur du Royaume d’Arabie Saoudite. Et ce, selon les quotas alloués aux pays, en tenant compte des recommandations sanitaires, précise le ministère saoudien.

7.194 pèlerins accordés au Niger

L’Arabie Saoudite a accordé à la République du Niger « un quota de 7.194 pèlerins pour l’édition 2022 du pèlerinage », apprend-on en mars dernier. Ce quota correspond à peu près à la moitié de celui de 2019 où le Royaume d’Arabie Saoudite avait accordé au Niger plus de 15 000 pèlerins.

Contactée par nos soins, une source au Commissariat à l’organisation du Hadj et la Oumra (COHO) rassure que tous les renseignements sur les tarifs de différents services au Royaume d’Arabie Saoudite sont connus. « Ce n’est donc qu’une question de temps, le Haut-commissaire du COHO, M. Kaigama Ibrahim vient de rentrer d’une mission en Arabie Saoudite, le ministère du commerce ne tardera pas à communiquer le prix du Hadj 2022 », apprend-on. Selon nos sources, le prix du billet, les prestations saoudiennes (y compris l’hébergement à la Mecque et Médine) et les autres prestations cumulées, on pourrait estimer à un peu moins de quatre (4) millions de FCFA au Niger. L’annonce des tarifs du Hadj 2022 par le ministère du Commerce est incessamment attendue, apprend-on.

Le 5ème pilier de l’islam

Le pèlerinage est l’un des cinq piliers de l’islam. Le hajj doit être accompli par tous les musulmans qui en ont les moyens au moins une fois dans leur vie. Il consiste en une série de rites religieux accomplis pendant cinq jours dans la ville la plus sacrée de l’islam, la Mecque, et dans les régions environnantes de l’ouest de l’Arabie saoudite.

L’accueil du hadj est une question de prestige pour les dirigeants saoudiens, la responsabilité des sites les plus sacrés de l’islam asseyant leur légitimité politique. Avant la pandémie, « le pèlerinage était une source de revenus essentielle pour le royaume, rapportant quelque 12 milliards de dollars par an », apprend-on.

Le royaume d’environ 34 millions d’habitants a enregistré plus de 751.000 cas de coronavirus depuis le début de la pandémie et 9055 décès, selon les données du ministère de la Santé. Début mars, il a annoncé la levée de la plupart des restrictions liées au Covid, notamment la distanciation sociale dans les lieux publics et la quarantaine pour les arrivants vaccinés, tandis que les masques ne sont désormais obligatoires que dans les lieux fermés.

Toutefois, l’exigence d’un résultat PCR négatif datant de 72 heures avant la date du départ pourrait compliquer la situation à nos pèlerins du fait de l’incertitude et de la non-maitrise du transport en ce sens que le Niger tarde à disposer de ses propres moyens de transport aérien.

Elh M Souleymane

Niger Inter Hebdo N°65 du mardi 31 Mai 2022