M. Amadou Altiné, Conseiller Spécial du Premier Ministre

Du nécessaire alignement des actions publiques aux orientations de développement : cas de l’inclusion financière au Niger

Cette contributions rentre dans le cadre de la journée de l’inclusion financière et de l’innovation numérique. L’inclusion financière et la digitalisation sont des outils importants de la réduction de la pauvreté, et le recul de la pauvreté est une arme redoutable contre l’extrémisme violent et la prévention de la radicalisation. C’est pourquoi nous pensons important de revenir sur l’inclusion financière, la digitalisation et l’intégration régionale, au regard de la situation dans les Etats de la région.

 

Croissance économique, réduction de la pauvreté, inégalité économique, inégalité financière, bancarisation, inclusion financière, moyens de paiement, paiements numériques, … la liste est longue. L’intérêt porté aux questions de la lutte contre la pauvreté ne fait que croître dans les politiques publiques, ces dernières années.

Discernement difficile ou peur d’un sujet nouveau, question d’opportunité ou nouvel avatar de la libéralisation (comme s’interrogent Doligez et al. (2016)), … ? La question de l’inclusion financière se trouve désormais au cœur des préoccupations des pays de l’Afrique subsaharienne, dans les perspectives de développement.

Si certains pays semblent tirer leur épingle du jeu, il n’en est pas de même pour le Niger qui « rame » encore, dans la marche de développement.

Mais peut-être plus pour longtemps. Et pour cause !

Le présent article s’organisera autour des points suivants :

  • La problématique de développement: qui soulignera les difficultés de la sous-région en matière de développement et de lutte contre la pauvreté ;
  • L’inclusion financière dans l’espace communautaire: qui parlera du sujet, devenu un défi mondial devenu une priorité dans l’espace UEMOA ;
  • L’inclusion financière au Niger, le grand paradoxe: qui parlera de la situation particulière du Niger, à travers le rapport 2020 de la BCEAO ;
  • Les orientations stratégiques nouvelles: qui précisera les orientations données par le Président de la République dans son programme et par le Premier Ministre par la DPG.

Les éléments de conclusion de l’article porteront sur le rappel des enjeux de l’inclusion financière pour notre pays et la nécessité d’aligner les actions publiques aux prescriptions communautaires et orientations nationales en la matière.

  1. De la problématique de développement

C’est de notoriété publique, l’Afrique rencontre d’énormes problèmes de développement. Selon des études sérieuses, et depuis des années, les 20 pays les plus pauvres du monde sont africains, 33 pays sur les 47 les moins avancés du monde sont africains, l’Afrique subsaharienne concentre, à elle seule, 60% des populations les plus pauvres du monde, etc.

La pauvreté est donc très présente en Afrique et singulièrement en Afrique subsaharienne où, selon les mêmes études, plus de 30% de la population vit même, plutôt, dans l’extrême pauvreté.

La faute à plusieurs facteurs, les déséquilibres sociaux, la mauvaise organisation sociale, les mauvais choix d’actions publiques, etc.

Pendant longtemps, en effet, les initiatives de développement étaient plus axées sur la seule croissance économique. Aucune attention n’est portée sur le tissu social , situation reléguant de plus en plus les vaillantes populations dans la pauvreté.

De nombreuses initiatives sont aujourd’hui promues dans les pays africains, dont une qui fait plus tendance et qui postule à assurer l’équité sociale, l’essor des communautés même les plus marginalisées par les recettes traditionnelles de développement : l’inclusion financière.

  1. L’inclusion financière, vue de l’UEMOA

Les définitions fusent quand on parle de l’inclusion financière. Mais elles ont la même racine qui promeut une offre de services financiers de base, dont les cibles sont les populations exclues du système bancaire, quel que soit leur zone de vie, et l’accès est à moindre coût, etc.

En d’autres termes, et selon les Autorités de la BCEAO, notre Institut d’émission dans l’espace UEMAO, premier supporter et porteur de l’inclusion financière, ces populations exclues doivent tout simplement avoir accès aux services financiers traditionnels : un compte courant de base, le crédit, une assurance, un produit d’épargne, etc.

Différentes institutions – émanations ou partenaires de l’Institut d’émission – révèlent que le développement de l’inclusion financière est une impérieuse nécessité, mais aussi que des « équations restent toutefois à résoudre » autour du sujet. C’est notamment :

Du point de vue général, quelle politique au niveau régional ou au niveau national ?

De façon spécifique, comme s’interroge justement un organe de la BCEAO :

  • Quelles sont les structures habilitées à offrir ces types de services financiers ?
  • Comment pouvons-nous amener ces services au niveau des populations surtout dans les zones rurales ?
  • Comment garantir le faible coût d’accès ?
  • Comment créer de l’attrait aux services financiers pour les populations ?
  • Pouvons-nous dissocier l’inclusion financière de l’inclusion sociale ?

A tout le moins, il est question d’élaborer et mettre en œuvre une stratégie et un plan d’actions assorti en matière d’inclusion financière, dans l’espace communautaire.

Au niveau de l’UEMOA, un cadre de référence a été défini, avec une injonction pour chaque pays d’élaborer sa propre stratégie nationale d’inclusion financière, de mettre en place une structure en charge de la mise en œuvre de cette stratégie.

L’analyse de l’évolution de l’inclusion financière se fait, par la Banque Centrale, autour de trois dimensions que sont l’accès, l’utilisation et l’accessibilité-prix.

Au sujet de l’accès, il s’agit de l’accès des populations aux services financiers. Deux indicateurs majeurs sont retenus : le 1er qui mesure le nombre de points de services disponibles pour 10.000 adultes, appelé le taux global de pénétration démographique et le 2ème qui évalue le degré de proximité (le nombre de points de services disponibles sur une superficie de 1.000 km2), appelé taux global de pénétration géographique.

Concernant l’utilisation, il est question du taux de bancarisation strict qui détermine le pourcentage de la population adulte détenant un compte (bancaire, postal, etc.), du taux de bancarisation élargi qui complète le taux de bancarisation strict par le pourcentage de la population adulte détentrice d’un compte dans les institutions de microfinance, et du taux global d’utilisation, qui constitue le cumul du taux de bancarisation élargi et du pourcentage de la population adulte titulaire d’un compte de monnaie électronique auprès des EME[1].

Pour l’accessibilité-prix, les indicateurs sont le taux d’intérêt nominal des dépôts, qui mesure la rémunération de l’épargne au niveau des banques et des SFD et le taux d’intérêt nominal des crédits, qui renseigne sur les coûts supportés par les clients pour accéder aux crédits octroyés par les banques et les SFD.

De façon périodique, une analyse est faite de l’évolution du niveau global de l’inclusion financière (dans toutes ses dimensions) dans l’UEMOA. La dernière en date est celle réalisée en 2020, par les services de la Banque centrale.

Cette analyse a ressorti que les initiatives au cours de l’année 2020 menées au niveau des Etats, pour le renforcement de l’inclusion financière dans l’UEMOA, ont porté notamment sur l’élaboration de stratégies nationales d’inclusion financière, l’adoption de programmes d’éducation financière et la réalisation de campagnes de sensibilisation des populations, la promotion de la digitalisation des paiements et des innovations financières ainsi que le développement de fonds nationaux pour la microfinance (Cf. Rapport sur la situation de l’inclusion financière dans l’UEMOA, au titre de l’année 2020).

En appui au processus de développement et d’extension des moyens de paiement, un guide a été élaboré pour aider les États membres de l’UEMOA, dans leur digitalisation. Ce guide présente une vue d’ensemble de la problématique de la digitalisation des opérations et des paiements publics et décline les enjeux ainsi que les facteurs clés de succès pour sa réussite.

Il s’adresse à l’ensemble des parties prenantes intervenant dans les activités liées aux paiements publics des États membres de l’UEMOA, telles que les Directions des Impôts et des Douanes ainsi que les sociétés de fourniture d’eau et d’électricité.

Globalement, une évolution favorable de l’offre et de la demande a été enregistrée. Quelques chiffres corroborent cette situation. En termes d’accès des populations aux services financiers, le taux global de pénétration démographique a augmenté de 9 points en 2020 par rapport à 2019, pour se situer à 111. Quant au taux global de pénétration géographique, il a évolué de 29 points, pour se situer à 234 en 2020 contre 205 un an auparavant.

Si ces performances reflètent les efforts déployés dans l’Union par toutes les parties prenantes pour rendre les services financiers accessibles aux populations, un constat s’impose, en revanche sur le retard dans la mise en œuvre du programme régional en la matière. En outre, l’évolution constatée est différenciée d’un pays à un autre.

  • Du paradoxe nigérien en matière d’inclusion financière

Le Niger, n’est-il pas pionnier en matière d’inclusion financière ?

Déjà en 2015, le Niger a élaboré la toute première stratégie d’inclusion financière de la zone. Elle a été révisée en décembre 2018, à la faveur de l’initiative régionale en la matière et les actions subséquentes comme le programme d’éducation financière, la prescription d’élaboration des stratégies nationales.

On voit bien que le sujet ne s’est invité, dans un cadre global, sur la table des pays de l’UEMOA, qu’à partir de 2016.

Le deuxième pays à avoir adopté la stratégie est la Côte d’Ivoire qui l’a adoptée en mai 2019.

Aujourd’hui, on peut parler du « paradoxe du Niger ». Ce pays, après avoir « trôné » en tête du peloton, en matière d’élaboration de stratégie d’inclusion financière, se retrouve être « le nain » en la matière. Et pour cause !

Selon la BCEAO (2020), le taux d’inclusion financière au Niger est de 15,6%. Ce taux du Niger a tiré, vers le bas, la moyenne de l’Union qui est de 63,8%.

Pour les autres pays, ce taux est de : 82,4% (Bénin), 75,4% (Burkina Faso), 79,1% (Côte d’Ivoire), 56,9% (Guinée Bissau), 48,6% (Mali), 75,6% (Sénégal) et 81,6% (Togo).

Pendant que l’inclusion financière est une expérience très positive dans certains pays, on observe une situation peu reluisante pour le Niger.

Sur les indicateurs d’accès, le constat est le suivant :

  • du taux global de pénétration démographique: après avoir connu son niveau le plus haut (37 points de services pour 10.000 adultes) en 2015, il a connu une tendance baissière pour être à 20 points de service (le 2ème plus faible taux de l’Union), contre une moyenne de l’Union de 111 points de services, au titre de l’année 2020. Le Bénin compte 253 points de services (le plus fort taux de l’Union) sur la même année.
  • du taux global de pénétration géographique: après avoir atteint un pic en 2015 aussi (27 points de service sur 1000 km²), il est redescendu à 18 points de service (le 2ème plus faible taux de l’Union) au titre de l’année 2020, contre une moyenne de l’Union de 234 points de services sur 1 000 km², sur la même année. Le Bénin compte 1523 points de services sur 1 000 km² (le plus fort taux de l’Union) sur la même année.

La Guinée-Bissau et le Niger, avec respectivement 7 et 18 points de services sur 1.000 km2, affichent une faible performance.

Sur les indicateurs d’utilisation, on note :

  • du taux de bancarisation strict: en hausse régulière depuis 2010, ce taux s’est établi à 9.1% (le plus faible taux de l’Union), contre 19.3% pour l’Union, en 2020. Au Bénin ce taux est de 31.2% (le plus fort taux de l’Union) sur la même année.

Le Niger affiche un taux de bancarisation strict de 9,1%, le plus faible derrière le Mali et la Guinée-Bissau.

  • du taux de bancarisation élargi: avec une évolution erratique depuis 2015, ce taux s’est établi à 15,6% (le plus faible taux de l’Union), contre 39.8% pour l’Union, en 2020. Au Bénin ce taux est de 78.9% (le plus fort taux de l’Union) sur la même année.

Le Niger, avec un taux de 15,61% en 2020, apparaît comme le pays de l’Union ayant réalisé la plus faible performance en la matière, derrière la Guinée-Bissau (18,7%). Pourtant, ces taux étaient de 15,3% et 12,3%, respectivement pour le Niger et la Guinée-Bissau, deux ans plutôt.

  • du taux global d’utilisation des services financiers: ce taux, corrigé de la multi-bancarité, s’est établi à 15,6% (le plus faible taux de l’Union), contre 63.8% pour l’Union, en 2020. Au Bénin ce taux est de 82.4% (le plus fort taux de l’Union) sur la même période.

Le Niger affiche un taux d’inclusion financière de 15,6%, le plus faible de l’Union, loin derrière le Mali et la Guinée Bissau, respectivement avec 48,6% et 57,0%, alors que trois ans plutôt, ces taux étaient de 16,3% et 14,4%, respectivement pour le Niger et la Guinée-Bissau.

Sur les indicateurs d’accessibilité-prix, on retient :

  • du taux d’intérêt nominal des dépôts: ce taux s’est établi à 5,65% (le 2ème plus fort taux de l’Union après celui du Burkina, 5,79%), contre 5,13% pour l’Union, en 2020. En Guinée-Bissau, ce taux est de 4.59% (le plus faible de l’Union) sur la même période.

Le taux d’intérêt nominal le plus élevé a été enregistré au Burkina (5,79%), suivi du Niger (5,65%). La Guinée-Bissau affiche le taux le moins attractif, 4,59%.

  • du taux d’intérêt nominal des crédits: ce taux s’est établi à 8,48% (le plus fort de l’Union), contre 6,59% pour l’Union, en 2020. Le taux le plus faible de l’Union est celui du Sénégal, 5,84%, sur la même période.

Les crédits accordés par les banques les moins onéreux sont au Sénégal (5,84%). En revanche, au Niger ils se révèlent les plus chers de l’Union (8,48%).

Au total, un retard assourdissant est observé au Niger, en matière d’inclusion financière.

Ce retard est quasi énigmatique quand on sait, en plus, que les plus Hautes Autorités du pays ont bel et bien fait le choix avisé d’utiliser l’inclusion financière comme instrument privilégié dans la laborieuse lutte contre la pauvreté. En outre – alignement prescrit ou délibéré ? – ces Autorités ont choisi aussi de faire de la digitalisation le « facteur X » du développement de l’inclusion financière et de la lutte contre la pauvreté. En effet :

  • Dans son programme de campagne,E.M. le Président de la République, Chef de l’Etat a déclaré son ambition de faire du numérique, un levier de Développement, en lien avec son importance grandissante et sa transversalité. Dans ce sens et s’adressant au monde rural, il a promis de promouvoir la Fintech qui contribuera à l’inclusion financière des zones rurales.

En outre, il entend relever les défis sur le commerce (intérieur singulièrement), avec la mise en place d’un système de financement plus adapté aux besoins des entreprises à travers une meilleure inclusion financière.

Aussi, s’est-il engagé, au titre de la Politique budgétaire et du financement de l’économie, à favoriser l’accès des populations défavorisées au financement de leurs activités à travers notamment l’opérationnalisation du Fonds pour le Développement de l’Inclusion Financière (FDIF) pour une mise en œuvre effective de la Stratégie Nationale de Finance Inclusive et la création d’une structure d’encadrement. S’agissant de la mobilisation de ressources financières, le programme du Président de la république insiste sur les réformes structurelles suivantes : la poursuite des réformes en matières des finances publiques notamment la digitalisation des opérations financières au niveau des régies financières avec l’adoption des paiements scripturaux et les téléprocédures, la transformation du Trésor public en une véritable banque de l’Etat avec l’achèvement de toutes les réformes engagées notamment le Système Interbancaire de Compensation Automatisée (SICA) et le Système de Transfert Automatisé et le Règlement (STAR) pour le paiement des factures de fournisseurs de l’Etat à terme échu.

  • Dans sa déclaration de Politique Générale, S.E.M. le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, au titre du développement des infrastructures de télécommunication, a promis de désenclaver numériquement les villages administratifs du Niger, de promouvoir l’usage des e-services en zones urbaines et rurales pour booster notamment l’inclusion financière.

Il a souligné une des ambitions de son Gouvernement, de faire du secteur postal, un secteur performant et dynamique qui facilite les échanges et l’inclusion financière. Pour ce faire, une des actions principales sera de faciliter l’accès au financement des PME à travers la mise en place des lignes de crédit, des fonds de garantie ou encore des crédits-bails. En particulier, il rendra opérationnels le Fonds d’Appui aux PME/PMI et le Fonds pour le Développement de l’Inclusion Financière.

A la lecture de ces lignes, il y a assurément une prise de conscience, au plus haut niveau de l’Etat, des enjeux de l’inclusion financière pour notre pays.

Il reste aux services publics nationaux de comprendre la nécessité d’alignement les actions publiques aux orientations que représentent les ambitions des Premiers Responsables du pays.

Par ailleurs, il y a tout aussi à comprendre la nécessité de transposer les prescriptions communautaires, notamment celles en lien avec l’inclusion financière, dans le réel national.

C’est du reste, dans ce sens que s’inscrivent notamment, les actions ci-après :

  • L’élaboration de la Stratégie Nationale de la Finance Inclusive (SNFI) et d’un plan d’actions de mise en œuvre assorti ;
  • L’Opérationnalisation du Secrétariat Exécutif de la SNFI ;
  • La création du Fonds de Développement de l’Inclusion Financière (FDIF)
  • L’élaboration et la mise en œuvre du Programme d’Appui aux Acteurs de l’Inclusion Financière (PAIF).

On peut postuler que les ambitions des Premières Autorités du Niger seront traduites en actions concrètes et que dans un futur proche, on verra se dessiner les impacts de l’inclusion financière et conséquemment le recul de la pauvreté dans notre pays.

Avec la mise en œuvre effective du plan d’actions de la SNFI, au regard des axes et objectifs retenus dans cette stratégie, les actions à mettre en œuvre ont été déclinées à travers une feuille de route. Cette dernière est articulée autour de six (06) axes stratégiques qui se déclinent en une série de treize (13) objectifs spécifiques et trente-neuf (39) actions.

  • Axe 1, structuration de la demande, éducation financière et protection des membres et clients des prestataires de services financiers ;
  • Axe 2, offre diversifiée des produits adaptés au client est favorable à l’inclusion financière ;
  • Axe 3, accès des prestataires des services financiers (PSF) aux ressources longues ;
  • Axe 4, appui à la sécurisation des financements des activités les plus risquées ;
  • Axe 5, assainissement du secteur de la microfinance et renforcement des capacités des acteurs ;
  • Axes 6, amélioration de l’environnement institutionnel, juridique et fiscal et la supervision des SFD et autres prestataires de services financiers.

Les enjeux de l’accès aux services financiers ont été présentés depuis au moins deux décennies avec la définition des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). En effet, déjà en 2000, l’inclusion financière était appréhendée comme un élément clé en matière de développement humain, notamment de lutte contre la pauvreté.

Ceci a été réaffirmé en 2015, à travers les Objectifs du Développement Durable (ODD). Il s’agit donc d’une problématique qui a pris une grande importance à l’échelle mondiale et particulièrement dans les pays africains.

Dans l’UEMOA, l’inclusion financière a été érigée au rang des priorités avec l’adoption, par le Conseil des Ministres de la Stratégie Régionale d’Inclusion Financière dans l’UEMOA. Elle apparaît comme un instrument privilégié favorisant l’insertion des couches sociales les plus défavorisées dans le tissu économique et social de l’Union.

Doit-on continuer, au Niger, à prendre le risque de creuser davantage le fossé que notre immobilisme a imposé ?

La mise en œuvre des initiatives nationales, au regard des prescriptions communautaires et des orientations données par les premières Autorités du pays, c’est cela l’alignement stratégique des actions publiques qui doit se faire dans une parfaite synergie positive et permanente entre les différents acteurs et partenaires pour faire reculer durablement la pauvreté dans notre cher Pays.

Par M. Amadou Altiné, Conseiller Spécial du Premier Ministre

[1] Etablissement émetteur de Monnaie Electronique