Projet Gazoduc transsaharien : Une déclaration tripartite de relance entre Niger-Nigéria-Algérie

Le projet de construction du Gazoduc transsaharien (TSGP), projet phare entre le Nigéria et l’Algérie via le Niger est en bonne marche en vue de son aboutissement. C’est l’objet de la réunion tripartite à l’hôtel Bravia de Niamey, ce mercredi 16 février, en marge de l’ECOMOF 2022 et qui est assortie d’une déclaration tripartite approuvée par les ministres du pétrole des trois pays.

La partie nigérienne représentée par le ministre du pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, M. Mahamane Sani Mahamadou, avec ses homologues du Nigéria Chief Timipre Sylva et de l’Algérie M. Mohamed Arkab, ont tour à tour apposé leur signature sur le document dit « Déclaration tripartite de Niamey ». Le projet de Gazoduc transsaharien ou Transsaharian Gas Project en anglais (TSGP) est un projet datant d’une quinzaine d’années.

Après plusieurs années de suspension, aujourd’hui à la faveur de la volonté politique manifestée par les trois pays concernés que sont le Nigéria, le Niger et l’Algérie, la construction du gazoduc est donc remise en branle. ‹‹ Nous avons signé une déclaration dite Déclaration tripartite de Niamey qui vise à relancer le projet ››, a déclaré M. Mahamane Sani Mahamadou, ministre du pétrole, avant d’ajouter que le TSGP est d’une importance capitale pour le Niger en tant que pays de transit et qui va contribuer à son développement socioéconomique à travers un accès beaucoup plus facile au gaz.

Outre le fait que le Niger aura à bénéficier du gaz qui va transiter par le territoire nigérien, le ministre Mahamane Sani Mahamadou laisse entendre que ‹‹ le Niger aspire aussi à produire du gaz, nous sommes en pleine phase d’exploration et en cas de réussite, le Niger aura la possibilité de se connecter à ce gazoduc pour mettre son gaz sur le marché. Un projet Majeur et structurant qui traduit également l’expression d’une coopération entre pays africains.

Le ministre du pétrole du Nigéria, Chief Timipre Sylva a de son côté, exprimé l’engagement de son pays pour la concrétisation dudit projet. Un engagement bien démontré par le Nigéria à travers la construction de la majeure partie de la TSGP qu’il a commencée par construire. ‹‹ Nous avons pris en charge la partie qui concerne le territoire nigérian qui est 614 km et nous avons déjà commencé la construction. À partir de maintenant, nous allons poursuivre le projet à Kano qui est à l’extrême nord du Nigeria, et le TSGP peut continuer à partir de Kano jusqu’en Algérie ››, a t-il fait savoir.

Quant à la partie algérienne, le ministre du pétrole, M. Mohamed Arkab s’est d’abord félicité de la réunion de Niamey, pour ‹‹ poser le premier jalon de cet important projet ›› dont la réussite signifie sans nul doute, le développement des trois pays, mais également des régions où va passer ce gazoduc transsaharien du Nigéria, passant par le Niger à Assamaka en Algérie. Le projet TSGP se veut être un véritable outil d’intégration au profit des populations des trois pays concernés.

Koami Agbetiafa