A l’instar des autres nations africaines, le Niger s’engage à faire taire les armes d’ici à 2030. Une série d’activités est à cet effet organisée par la Commission nationale pour la collecte et le contrôle des armes illicites (CNCCAI), notamment le lancement officiel, le mercredi 10 novembre 2021 à Niamey, du projet « Mois de l’amnistie en Afrique. Faire taire les armes d’ici 2030 ».
La cérémonie, organisée par le CNCCAI, a été présidée par le Directeur de cabinet adjoint en second du président de la République, Monsieur Oumar Moussa en présence du président de la CNCCAI, du Secrétaire exécutif du Centre régional sur les armes légères et de petit calibre (RECSA), du Directeur du Centre régional des Nations unies pour la paix et le désarmement en Afrique (UNREC) et du président de la Commission défense et sécurité de l’Assemblée nationale.
« La circulation des armes illicites a créée au cours de ces dernières années une certaine instabilité dans les zones frontalières du Niger avec le Nigeria, la Libye, le Mali et le Burkina Faso, y compris lors de la transhumance», a indiqué Oumarou Moussa, Directeur de cabinet adjoint en second du président de la République soulignant que « les femmes sont de plus en plus associées à ces trafics d’armes ».
Du reste, la lutte contre les armes illicites est aujourd’hui un des axes prioritaires du président de la République, Mohamed Bazoum et de son Gouvernement. Sur le terrain, explique-t-il, « cette mission est assignée à la CNCCAI » qui s’occupe de la mise en œuvre de la question, parfois méconnue, du déminage humain, de la démolition des restes explosifs de guerre, des engins explosifs improvisés « qui constituent une menace très sérieuse pour notre pays », a déclaré Oumar Moussa.
Il a rappelé que pour marquer le mois de l’amnistie, le CNCCAI et ses partenaires ont conduit des activités touchant aussi bien les acteurs de l’appareil judiciaire, les Forces de défense et de sécurité (FDS), les populations, principalement les femmes et les jeunes. « Il s’est agi surtout de la sensibilisation des populations, du renforcement des capacités des FDS, de la collecte et de la destruction des armes légères et de petit calibre ainsi que la notion sur la police de proximité », a-t-il ajouté.
Dans son mot de bienvenue, le président de la CNCCAI, le général à la retraite, Issoufa Maiga, a tenu à rappeler que le Niger est un pays pilote du projet « Faire taire les armes d’ici 2030 ». Notre pays a en effet été choisi parmi sept pays candidats pour le mois de l’amnistie. Il a saisi l’occasion pour saluer le choix porté sur le Niger parmi les pays bénéficiant de cette initiative.
Les experts de l’Union africaine, Lieutenant-colonel Badreldin Elamin Abdel Gadir, Secrétaire exécutif du RECSA et Anselme Yabouri, Directeur UNREC ont tour à tour intervenu pour expliquer la thématique et ses conséquences sur les pays de l’Afrique, notamment dans un contexte d’insécurité. Ils n’ont pas manqué de lancer un appel pour d’avantage de collaboration afin de stopper la circulation des armes illicites.
La cérémonie de lancement du projet « Septembre, mois d’amnistie en Afrique. Faire taire les armes d’ici 2030 » a été mise à profit pour la projection d’un film sur les activités menées par la CNCCAI. Elle est suivie d’une conférence de presse sur la problématique de la détention et de la circulation illicites des ALPC (armes légères et de petits calibres) et le désarmement dans un contexte d’insécurité.
Pour mémoire, c’est le 29ème sommet de l’Union africaine tenu à Addis Abeba en Ethiopie du 3 au 4 juillet 2017 qui a déclaré le mois de septembre de chaque année mois de l’amnistie en Afrique.
SA