Revue du mécanisme de suivi-évaluation et capitalisation du PAPBio : Un atelier pour concilier les compréhensions à Niamey

Des membres des équipes en charge du suivi-évaluation et de la communication des opérateurs de mise en œuvre du Programme PAPBio prennent part du 12 au 15 octobre 2021 à Niamey, à un atelier régional de revue du cadre harmonisé de suivi-évaluation et de capitalisation dudit programme.

 L’atelier organisé qui regroupe les participants de six pays entre dans le cadre du Projet Gouvernance Régionale des Aires Protégées en Afrique de l’Ouest de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

L’objectif global de cet atelier régional vise la mise en place effective du système de suivi-évaluation et apprentissage du Programme PAPBio ainsi que l’acquisition de connaissances complémentaires sur la capitalisation des expériences et des pratiques, et la formation de récits y associés. « Les participants doivent renseigner, de manière suffisante, le cadre de suivi-évaluation et c’est sur la base de ce cadre que nous rédigerons le rapport global de suivi de PAPBio pour démontrer au bailleur, aux bénéficiaires, les programmes qui sont réalisés sur le terrain », a expliqué Dr Arsene SANON, Coordonnateur PAPBioC2-Gouvernance dans son discours d’ouverture de l’atelier.

Ainsi, durant les deux premiers jours de leurs travaux, les participants venus du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Mali, du Niger et du Sénégal vont traiter de la mise à jour du cadre harmonisé pour pouvoir préparer le prochain rapport PAPBio mais aussi le prochain comité de suivi régional. Le jeudi et vendredi seront consacrés au deuxième segment de l’atelier qui portera sur les questions de capitalisation dudit programme. « L’exercice d’aujourd’hui est la socialisation de mécanisme de suivi-évaluation par les autorités de PAPBio pour leur permettre de repartir et continuer le travail tout en occultant pas le suivi », a indiqué Dr Arsene SANON.

Il a par ailleurs rappelé que les projets et programmes précédents ont beaucoup œuvré à améliorer la situation des aires protégées centrales. « Mais, souligne-t-il, cela n’a pas résolu tous les problèmes puisque finalement les pressions viennent de l’extérieur ».

Faire des communautés des acteurs de la conservation

Il y a lieu d’offrir des alternatives de survie aux communautés vivant à proximité des aires protégées qui sont des acteurs de périphérie puissants « puisque c’est eux qui voient tout. Ils voient qui rentrent et qui en sort avec quoi », a expliqué le Coordonnateur du PAPBioC2-Gouvernance. D’où la nécessité de les transformer en acteurs du conservatoire. « Le PAPBio a compris cela et a développé des projets qui traitent de cette complexité », a dit le Coordonnateur dudit programme.

Le Programme d’appui pour la préservation de la biodiversité et les écosystèmes fragiles, à la gouvernance régionale et au changement climatique en Afrique de l’Ouest (PAPBIo-ROC/FED/039-269) est un projet financé par l’Union européenne au profit des Etats membres de la CEDEAO, de l’UEMOA plus la Mauritanie à hauteur de 54 millions d’euros.

La composante 2 du PAPBio-Gouvernance régionale des Aires Protégées et Sécurité est mise en œuvre par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) à travers son programme régional pour l’Afrique centrale et occidentale (PACO). Elle vise à insuffler une dynamique régionale pour la gestion efficace des aires protégées et des risques climatiques, le partage et la capitalisation des expériences et connaissances à tous les niveaux, la lutte contre la criminalité environnementale et la coordination du suivi du programme PAPBio.

Sani Aboubacar