Des scribouilleurs à la rescousse : Ibou karadjé sur les traces de Style Féroce !

 

Ibrahim Amadou alias Ibou Karadjé, ce présumé faussaire hors-pair aurait-il recruté des avocats des causes perdues avec des espèces sonnantes et trébuchantes ? Au regard de la complaisance et la légèreté avec lesquelles certains traitent ce scandale où il serait le cerveau de la concussion, plus d’un observateur se demande sur les raisons de cette méprise.

Les agissements peu orthodoxes découverts par l’Inspection Générale des Services, d’Ibrahim Amadou plus connu sous le sobriquet de Ibou Karadjé, ont donné lieu à une levée de boucliers de tous ceux qui se battent réellement ou prétendument pour une gestion saine des deniers publics. Chose tout à fait normale. Ce qui l’est moins c’est l’oubli ou même la tentative de trouver des coupables autres que celui désigné et indexé par tous les rapports. Ce qui n’est pas sans rappeler la tentative éhontée de disculper un certain Style Féroce dans la saga connue sous l’appellation de l’affaire MDN.

Sommes-nous en train de cheminer vers la récidive du précédent Style Féroce où certains maîtres chanteurs ont pris des valises de bakchich ? La question vaut son pesant d’or au regard de la tendance chez certains « activistes » et surtout scribouilleurs. Après un tollé général sur ce qui est apparu comme une grande arnaque orchestrée contre le trésor public, la pression semble retomber.

En effet, certains acteurs ont comme par magie oublié l’affaire. D’autres se sont mués en avocats défenseurs du principal mis en cause. On les voit dans leurs écrits (réseaux sociaux et colonnes de journaux) tenter, tels des prestidigitateurs de détourner l’attention des nigériens sur cette affaire ou à tout le moins indiquer d’autres coupables dont les noms ne sont listés que dans les esprits de ceux qui désirent les voir mordre la poussière.

En tête de la liste de ces personnes, l’ancien président de la République Issoufou Mahamadou. Il en prend de toutes les couleurs. Mais cela ne doit pas faire perdre de vue l’objectif qui est celui de disculper Ibou Karadjé ; le présenter en victime et ce,  à « la lumière des preuves » qu’il pourrait avoir fournies non pas à ceux qui sont en charge de son dossier mais à des charlatans et autres apprentis sorciers qui tentent de lui façonner une autre image et tenter d’influer sur la procédure.

Un air de déjà vu

Ces efforts même surannés, rappellent à bien d’égards le comportement de ces mêmes acteurs lorsqu’en son temps il était question de l’affaire du ministère de la défense nationale. Pour rappel, nos « juges » en herbes avaient à l’époque pris le train en marche. Ils se sont approprié un mérite qu’ils n’ont jamais eu : celui d’avoir soulevé le lièvre. Peut-être gênés par cette tentative, ils se sont trouvé une posture qui sied mieux à leur appétit pour le gain facile et les racontars.

De la liste des personnes citées par le rapport d’inspection du ministère de la défense, nos « juges de la rue » ont lavé de tous soupçons un seul nom : celui de Petit Boubé ou Style Féroce. Mieux, ils se sont positionnés en fervents défenseurs de celui qu’ils accablaient depuis quelques semaines. Il a eu, dit-on dans leur entourage, la clairvoyance de mettre à leur disposition des documents le disculpant. Ces mêmes documents, dont seul Style Féroce et ses interlocuteurs, ont connaissance le présentent en victime du système et non plus en prédateur des deniers publics. Ces documents sont certainement d’une très grande valeur. D’après plusieurs sources, ils auraient été remis dans des malles, pour des raisons évidentes de sécurité (rires).

Comme on le voit, dans la gestion de la crise qui l’entoure, Ibou Karadjé semble avoir appris le remède de son ainé Style Féroce. Il a marché dans ses pas comme on dit. Et les vautours qui en ont profité sont les mêmes et leur façon de s’y prendre n’a guère évoluée. Ils sont  assez civilisés pour faire la leçon au reste du monde.

Oumou Gado