Depuis qu’il s’est autoproclamé chef de file des avocats de Mahamane Ousmane, il est évident que Me Lirwana en fait un peu trop. Certes la posture de mauvais perdant de son client l’autorise à faire pression sur le juge électoral mais de là à outrager les membres de la Cour, il y a une ligne rouge à ne pas franchir. Son jeu trouble a suscité cette mise au point de Dr Adamou Issoufou, juriste à l’Université de Dakar.
Je suis vraiment désolé mais Maître Lirwanou commence à dépasser le cadre normal d’exercice de la profession d’avocat.
Un avocat normal essai toujours de monter un dossier dans lequel il indique sa prétention, il l’argumente, la soumet à l’appréciation du juge et attend lucidement le verdict
L’avocat n’a aucune obligation de résultat mais une obligation de moyen. C’est pourquoi, il essai de rassembler les moyens de droit et de fait afin de les soumettre à la disposition du juge dans l’espoir légitime de le convaincre.
Dans tous les systèmes, les élucubrations d’un avocat ne lient ou n’impressionnent nullement un juge. L’avocat ne connaît pas le droit plus que le juge. Mieux, ce dernier est lié par un serment confessionnel ; ce qui n’est pas le cas de l’avocat qui n’est intéressé que par l’issue favorable du procès.
L’avocat s’emploie à faire sa part du boulot, il l’a fait en l’espèce, qu’il plaise à Maitre, dans l’intérêt de la quiétude sociale, de laisser aux juges le soin de faire la leur.
Par la suite, ceux qui le souhaitent peuvent commenter la décision et tirer toutes les conséquences possibles.
Le droit électoral est beaucoup plus sérieux que ce qu’il fait et le procès ne se gagne pas devant les journalistes.
Dr Adamou Issoufou, juriste