Recrudescence des cas de la COVID-19 : Des mesures pour mieux faire face à la situation

Le Niger, à l’instar de plusieurs pays au monde, fait face depuis le mois de novembre 2020 à une recrudescence de la maladie à coronavirus, plus importante en termes de notification des cas qui fait monter le nombre de décès. Le Niger envisage d’injecter 75 milliards pour l’acquisition de vaccin pour prévenir cette maladie.

« Toutes les régions du pays sont concernées par cette recrudescence mais la situation est plus préoccupante dans trois régions, à savoir Niamey, Tillabéri et Agadez », a dit, Ahmed Boto, ministre de la Santé publique par intérim lors d’un point de presse animé le mardi 29 décembre 2020.

A titre illustratif, les résultats des examens virologiques du 29 décembre 2020 présentent 49 cas positifs, dont quatre de sexe féminin et de 45 cas de sexe masculin.  Ces cas positifs sont repartis entre la région de Niamey (27 cas) ; Zinder (1 cas), Tillabéri (3 cas) ; Tahoua (8 cas) ; Maradi (1 cas) ; Agadez (3 cas) ; Diffa (6 cas). Trois décès ont été enregistrés au niveau de la région de Niamey.

Par ailleurs, plusieurs cas de Covid19 et d’autres maladies infectieuses comme la rougeole sont notifiés au point d’entrée d’Ayorou où de forts mouvements de nos compatriotes de retour de site aurifère des pays voisins sont enregistrés.

Une situation préoccupante

La  situation est très préoccupante, ce qui a amené les autorités nigériennes à prendre des mesures pour limiter la propagation du virus lors des conseils de ministres du 11 et 23 décembre 2020.

Il s’agit entre autres, de la fermeture des écoles, la suspension des ateliers, réunions et formation, la fermeture des bars et de boites de nuit, l’interdiction de regroupements lors des mariages, baptême et funérailles, l’obligation du respect de mesures barrières comme le port de masque, la distanciation physique, la réorganisation de la prise en charge au niveau de tous les hôpitaux publics qui assureront le test et le traitement des cas pour accroitre la capacité d’accueil, la révision du surcuit des cas suspects, le renforcement de capacité et de la permanence du SAMU, lavage des mains dans les administrations, les lieux de regroupement et les grandes surfaces, le renforcement de la communication.

Tout en invitant la population à redoubler d’effort, le ministre de la Santé publique par intérim a réitéré les conseils relatifs au respect des mesures barrières.

L’Etat va injecter 75 milliards pour l’acquisition de vaccin contre la COVID-19

Pour mieux assurer son rôle de protection de la population, l’Etat du Niger, qui s’est inscrit dans la facilité COVAX, entend injecter 75 milliards pour l’acquisition des vaccins qui sont attendus au 1er semestre 2021. Selon Ahmed Boto, il est prévu de vacciner 47% de la population, dont 20% seront pris en charge par le plan de riposte contre la COVID-19 et 27% par l’Etat du Niger.

Les cibles prioritaires de la vaccination sont les scolaires, les personnels de santé, les Forces de défense et de sécurité et les personnes âgées.

Par rapport à certaines mesures visant à interrompre la chaine de transmission de la COVID-19, le ministre de la Santé publique par intérim a été plus clair : «Le couvre feux ou la fermeture de mosquée n’interviendra que lorsque la situation l’exige ou se dégrade davantage. Les mesures se prennent en fonction de l’évolution de la situation», a-t-il conclu.

Almoustapha Boubacar