Le président Issoufou inaugurant un autre chantier de la Renaissance à Maradi

Infrastructures : Le Président de la République a inauguré la route Maradi-Madarounfa-Frontière Nigéria

 La région de Maradi vient une fois de plus de bénéficier d’une infrastructure de taille avec l’inauguration de la route qui relie sa Capitale régionale avec la ville de Madarounfa et la frontière nigériane. En effet, ce matin, 28 novembre 2020, le Président de la République, Issoufou Mahamadou, a procédé à cette inauguration au cours d’une cérémonie qui a vu la présence de plusieurs personnalités nigériennes et nigérianes.

Démarrés le 10 novembre 2013, les travaux de construction de la route en question étaient partis pour prendre fin après un délai contractuel de 46 mois.

L’exécution des travaux a, par contre, connu des temps de suspension compte tenu d’un certain nombre de contraintes qui ont fait que c’est seulement aujourd’hui, 28 novembre 2020 que la route a fini par être inaugurée.

Avant la coupure du ruban par le Chef de l’Etat pour mettre officiellement en service cette route tant attendue par les populations locales, plusieurs allocutions ont été prononcées.

Le premier à prendre la parole fut le président de la Délégation Spéciale de la Ville de Maradi, Ibrahim Miko dit Angoula qui, dans son discours, a adressé les sincères remerciements au Président de la République pour tous les efforts qu’il ne cesse de consentir pour le bien-être des populations locales et pour le choix de Maradi pour abriter la cérémonie d’aujourd’hui.

Pour Ibrahim Miko, « cette route contribuera sans nul doute au renforcement de la coopération, de partenariat d’affaires et plus précisément au développement économique et socioculturel de la ville de Maradi en particulier et de la Région en général, de même que des villes voisines des Etats du Katsina et de Zamfara du nord Nigéria ».

Pour le Gouverneur de la Région de Maradi, Zakari Oumarou, « la cérémonie d’inauguration de la route Maradi-Madarounfa-Frontière Nigéria qui nous réunit, ici, aujourd’hui, va consacrer la fin d’une époque, celle de tous les calvaires, notamment pendant la saison des pluies où, pour se rendre à Maradi, certaines populations des villages environnants sont obligés de passer par le Nigéria ».

Il a, en outre, expliqué qu’en « participant à la réalisation des objectifs de l’axe 6 du Programme de la Renaissance Acte2, le financement de cette route participe, effectivement, à l’amélioration du bien-être de la population nigérienne et de toute la population de la Région de Maradi et des Etats de Katsina et de Zamfara au Nigéria ».

De son côté, le Ministre de l’Equipement, Kadi Abdoulaye, a souligné que la construction des infrastructures de transport a été placée par le Président de la République, Chef de l’Etat, parmi ses priorités dans son Programme de Renaissance du Niger. C’est pourquoi, dès son accession à la magistrature suprême, il s’est fortement impliqué pour apporter des réponses adaptées dont les résultats sont salués par l’opinion nationale et même internationale.

Pour Kadi Abdoulaye, « la présente cérémonie en est une illustration et s’inscrit parfaitement sous le signe de la renaissance dans son volet désenclavement et modernisation de nos villes ».

Il a, ensuite, donné des explications en lien avec les spécifications techniques de l’infrastructure. Ainsi, d’après les propos tenus par le Ministre de l’équipement, la route Maradi-Madarounfa-Frontière Nigéria se décompose en 3 tronçons. En effet, le tronçon qui va de Maradi à Madarounfa fait 29,4 km et se ramifie en deux autres axes : l’axe Madarounfa-Frontière Nigéria en allant sur Djibia, 22,6 km et celui qui va de Madarounfa à la frontière nigériane en allant à Goulbin, 46,3 km.

Dans le cadre de l’aménagement et du bitumage des 106 km que fait cette route, 5,5 km de voirie urbaine ont été réalisés dans la ville de Madarounfa et 2,2 km dans la bourgade de Gabi.

Il y a, aussi, ces 4 ponts, 79 dalots, 6 carrefours aménagés, 120 parkings de stationnement et 480 lampadaires solaires posés, qui constituent des aménagements tout à fait spécifiques à cette infrastructure de transport.

D’un coût global de plus de 30 milliards de Francs CFA, elle a été financée par la BOAD 78,33% et l’Etat du Niger à 21,67%.

Dans le cadre de sa réalisation, cette route qui constitue un vieux rêve longtemps caressé par les populations locales, 9991 ml de mur de clôture, 2 mini-AEP, 2 blocs de trois classes avec latrines, 1 CSI de type2, 2 postes de contrôle frontalier et 14,7 km de pistes/bretelles d’accès ont été construits.

L’entreprise ayant conduit de bout en bout les travaux de construction de la route Maradi-Madarounfa-Frontière Nigéria est la CGCOC GROUP CO, LTD  et c’est le bureau d’études TECHNI CONSULT qui a assuré le contrôle et la surveillance des travaux.

Après avoir coupé le ruban la mettant en service, le Président de la République s’est, ensuite, rendu à Tibiri où sont en train d’être exécutés les travaux de construction d’un pont sur le Goulbi.

Lesdits travaux sont à un taux d’exécution de 82% et  se réalisent sous la conduite de l’entreprise qui s’est chargée de la construction de la Route Maradi-Madarounfa-Frontière Nigéria, CGCOC GROUP CO, LTD et contrôlés par le bureau d’étude TECHNI CONSULT.

Le pont sera livré en décembre 2020 et permettra, ainsi, aux populations du Gobir à aller à Madarounfa sans obligatoirement avoir à traverser la ville de Maradi.

Bassirou Baki Edir, envoyé spécial