Un atelier inaugural de revue des projets du Programme de développement d’urgence (PDU) s’est tenu ce mercredi 21 octobre 2020 à Niamey. L’objectif de cet atelier, dont la cérémonie d’ouverture a été présidée par la ministre du Plan, Mme Kané Aïchatou Boulama, est de contribuer à l’amélioration de la performance des projets du PDU au Niger.
Il s’agit à travers cet atelier, d’intensifier les efforts du Gouvernement du Niger et des membres de l’Alliance Sahel pour assurer une mise en œuvre efficace et efficiente des projets et programmes du PDU. Il traduit également l’engagement du Gouvernement du Niger et des membres de l’Alliance Sahel et répond à une des principales recommandations de la première réunion d’évaluation du PDU tenue en avril 2019 à Ouagadougou, relative au suivi régulier de sa mise en œuvre. L’atelier d’une journée, s’inscrit également dans le cadre de la responsabilité partagée et redevabilité d’accélérer l’atteinte des résultats de développement au Sahel.
Apprécier les progrès réalisés
L’organisation de cet atelier est une occasion pour les participants d’apprécier les progrès réalisés dans la mise en œuvre du PDU et de discuter des mécanismes nécessaires pour accélérer son exécution. « La présente rencontre se veut un creuset d’échanges avec l’ensemble des membres de l’Alliance Sahel sur la mise en œuvre des projets du PDU », a dit la ministre du Plan, Mme Kané Aïchatou Boulama. Il est attendu qu’au terme de cette revue, le niveau d’exécution des projets, la cartographie de ces projets, les difficultés rencontrées, les bonnes pratiques et les mesures pour assurer un suivi et évaluation efficace des projets PDU soient analysés. En outre, des recommandations pertinentes seront formulées en vue d’améliorer l’exécution physique et financière ainsi que la qualité des investissements des projets du PDU.
« Nous osons espérer qu’au terme de cette revue, nous disposons de recommandations concrètes pour assurer une exécution satisfaisante et accélérée des différents projets et programmes du PDU au bénéfice des populations nigériennes », a indiqué Kane Dia Nourridine, Représentant Résident de la Banque africaine de développement (BAD) au Niger. « Notre volonté commune est d’inscrire ces efforts dans la durée à travers la tenue de ces revues », a-t-il ajouté avant de réitérer, au nom de l’ensemble des membres de l’Alliance Sahel, ses remerciements au Gouvernement du Niger « pour avoir facilité l’organisation de cet atelier ».
Pour mémoire, le PDU a été lancé en 2018 à l’initiative des chefs d’Etat du G5 Sahel. Lesquels ont sollicité du Secrétariat exécutif du G5 Sahel, de lancer en urgence des projets à impact rapide dans les régions fragiles frontalières des trois fuseaux d’intervention de la Force conjointe, à savoir le fuseau Ouest (à la frontière entre la Mauritanie et le Mali), le fuseau Centre (à la frontière entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger) et le fuseau Est ( à la frontière entre le Niger et le Tchad).
L’Alliance Sahel a décidé d’allouer une enveloppe de 266 millions d’euros spécifiquement au PDU sur les 1,3 milliard d’euros annoncés par ses membres pour le financement du Programme d’investissement prioritaire (PIP).
Des résultats appréciables, mais beaucoup reste à faire
Au Niger, le PDU finance un portefeuille de neuf projets dont quatre projets régionaux pour des engagements d’environ 200 millions d’euros, principalement dans la zone en crise des trois frontières, à savoir Nord Tillabéri et Ouest Tahoua, transfrontalières du Mali et du Burkina Faso.
Après la phase de conception et de mise en œuvre des premières actions, le PDU est aujourd’hui largement engagé et a permis d’obtenir des premiers résultats tangibles sur le terrain. Il s’agit notamment des résultats appréciables en matière d’approvisionnement en eau potable et à l’assainissement.
Toutefois ces performances obtenues au titre des neuf projets à impacts rapides pour le compte du Niger restent en deçà des résultats attendus dans le cadre du PDU. En outre, l’analyse de l’état d’avancement du PDU met en exergue la nécessité d’améliorer le suivi et l’évaluation des projets et programmes mais aussi de renforcer le dialogue entre les ministères techniques, les membres de l’Alliance et le Comité national de coordination (CNC).
Sani Aboubacar