Face à l’ampleur que prend le débat d’opinion depuis l’arrestation de la blogeuse Samira Sabou, suite à une publication sur sa page Facebook, épinglant Sani Mahamadou Issoufou, l’Avocat de ce dernier a tenu à apporter des précisions à travers un communiqué.
Dans ce communiqué publié le 12 juin 2020, Me Yacouba Boulama, Avocat constitué de M. Sani Mahamadou Issoufou, Directeur-adjoint du Cabinet du président de la République, rappelle d’abord la publication de Samira SABOU sur sa page Facebook. Dans cette publication du 26 mai 2020 à 20h35 « en pleine polémique sur un dossier en cours de traitement judiciaire », elle établissait une relation étroite entre un opérateur économique » cité dans l’affaire dite du Ministère de la Défense nationale et Sani Mahamadou Issoufou, Directeur de Cabinet adjoint du président de la République.
Selon le communiqué, elle a soutenu dans sa publication que Sani Mahamadou Issoufou « était le véritable attributaire des marchés obtenus » par l’opérateur économique indexé. « Une telle accusation formulée de manière péremptoire sur les réseaux sociaux révèle une intention de nuire en portant gravement atteinte à l’honneur et à la considération de mon client, qui n’entretient de relation d’aucune nature avec la personne à laquelle fait allusion Samira SABOU », précise Me Yacouba Boulama. « Il tient à affirmer qu’il n’a jamais été mêlé au processus d’attribution de ces marchés », insiste l’Avocat.
Tout en reconnaissant que les délits commis par voie de presse sont dépénalisés au Niger, Me Yacouba Boulama estime que « par la publication sur une page Facebook d’nformations aussi graves qu’infondées, Samira SABOU n’agissait pas en tant que journaliste car le journaliste aurait lui, pris le soin de vérifier les informations qu’il avance ». Pour Me Yacouba Boulama, « il n’y a pas de doute qu’elle a agi en tant qu’activiste mue par une volonté délibérée et assumée de porter atteinte à mon client M Sani Mahamadou Issoufou ».
Le Directeur de Cabinet adjoint du président de la République estime ainsi que « les messages publiés sur la page Facebook de la Dame Samira SABOU sont constitutifs du délit de diffamation » et a porté plainte avec constitution de partie civile entre les mains de Monsieur le Doyen des juges d’instruction du Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Niamey, qui est chargé d’en tirer les conséquences juridiques.
En somme, « Mon client m’a chargé d’engager une procédure judiciaire contre toute personne qui franchirait à son détriment, la liberté d’expression en portant atteinte à son honneur et à son intégrité », prévient Me Yacouba Boulama.
Sani Aboubacar