Lutte contre le terrorisme et droits de l’homme : Nos FDS sont-elles victimes de leurs prouesses ?

Les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) du Niger ont le vent en poupe face aux terroristes, nul ne peut le contester. Elles égrainent des victoires contre des ennemis sans foi ni loi dans la ‘’Zone des Trois Frontières’’ au nord-ouest de notre pays et dans le bassin du Lac Tchad à l’extrême sud-est, à la frontière avec le Nigéria. Malheureusement, sans que beaucoup d’observateurs avertis ne s’y attendent, ce succès sur le terrain leur a attiré des accusations de violation des droits de l’homme, accusations que le Ministre de la Défense Nationale, Pr Issoufou Katambé, a catégoriquement démenties au cours d’un point de presse.

 

C’est dans son rôle régalien de protéger les populations et d’assurer l’intégrité du territoire national que le dimanche 3 mai 2020, aux environs de 13 heures, notre armée a neutralisé cinquante terroristes de la secte Boko Haram au niveau du village de Dumba’a, une localité nigériane située à 45 km au sud de Toumour.

Le Lundi 11 mai 2020, elle a infligé aux mêmes terroristes une véritable correction dans le lit du Lac Tchad. 75 djihadistes ont, en effet, été tués par nos soldats en un jour suite à deux affrontements différents. Un communiqué rendu public le 12 mai 2020 par le Ministère de la Défense Nationale nous indique que « face aux attaques répétées de Boko Haram sur les positions de nos Forces des Défense et de Sécurité, notamment celles du poste frontalier Niger-Nigeria de Diffa le dimanche 3 et le samedi 9 mai 2020, les forces armées nigériennes ont engagé plusieurs opérations offensives et de ratissage dans le lit du Lac Tchad ».

Comme l’explique le Ministère de la Défense Nationale, « après avoir repoussé la seconde attaque le samedi 9 mai 2020, les éléments des Forces Armées Nigériennes du Secteur 4 de la Force Multinationale Mixte (FMM) ont engagé une reconnaissance offensive le long des berges de la Komadougou. Au cours de cette reconnaissance, le lundi 11 mai 2020, aux environs de 15 heures, les éléments engagés ont eu un accrochage avec des combattants terroristes de Boko Haram à Liwur, localité située à 74 km au Sud de Diffa. Bénéficiant de l’appui de l’aviation nigérienne, le Bataillon Spécial d’Intervention a réussi à neutraliser tout le groupe terroriste ».

A l’issue des combats, 2 blessés ont été enregistrés du côté de l’armée nigérienne. L’ennemi, quant à lui, a écopé d’un lourd bilan qui correspond à un véritable châtiment. En effet, 25 terroristes ont été tués sur place, 4 motos et un véhicule ont été récupérés par nos soldats qui, aussi, ont mis la main sur divers types d’armement, des minutions et autres matériels à usage militaire. Les affrontements ont, en outre, permis aux éléments des Forces Armées Nigériennes de détruire à l’ennemi, 2 motos et une bombe artisanale.

Le Ministère de la Défense Nationale ajoute dans son communiqué qu’une autre opération, effectuée dans la matinée de la même journée du lundi 11 mai 2020, a permis de neutraliser 50 éléments de Boko Haram, de détruire leurs abris et leurs dépôts logistiques. Un succès qui a été rendu possible grâce à des bombardements aériens et des tirs d’artillerie effectués par les Forces Armées Nigériennes, « en coordination avec le Secteur 3 de la FMM basé au Nigeria », sur Tumbun Fulani, une ile située à 24 km au nord-est de Bosso, dans la partie Nigériane du Lac Tchad.

Ces multiples victoires de nos FDS sur l’ennemi dans la région de Diffa viennent après de nombreuses autres obtenues dans la ‘’Zone des Trois Frontières’’. En effet, des dizaines de terroristes armés ont été mis hors d’état de nuire suite à des affrontements qui eurent lieu début avril à Tamalaoulaou (63 terroristes tués) et à Banibangou où « la quasi-totalité des assaillants fut écrasée ».

De ce qui précède, il est évident que la sécurité des citoyens, longtemps mise à rude épreuve par des individus armés, est de mieux en mieux garantie par nos soldats qui, désormais, détiennent le monopole de la violence sur le terrain.

N’en déplaise à tous ces nostalgiques des drames au cours desquels nos FDS perdirent jusqu’à 71 hommes le 10 décembre 2019 à Inatès et 89 autres le 9 janvier 2020 à Chinagoder.

Pareil à ceux qui exploitent et soutiennent toutes ces atrocités que commettent les terroristes pour des raisons inavouées. Cherchent-ils à se faire une place au soleil ou assouvir quelque ambition politique ?  Nul n’est dans le secret de leur cœur.

Qu’ils arrêtent, quand même, de balancer des critiques qui peignent notre pays en Etat décadent où l’armée, n’ayant aucune notion de droits de l’homme, tue régulièrement les populations civiles innocentes.

Sont-ils assez myopes pour manquer de voir que les prisons au Niger sont pleines de terroristes appréhendés sur les théâtres d’opération les armes à la main ? En vue de bien respecter leurs droits, un centre de déradicalisation leur a même été créé par le Niger, centre dans lequel ils ont été soumis à l’apprentissage d’un métier. N’est-ce pas, aussi, au Niger qu’il y a eu le procès de plus de 1000 d’entre eux ? Ceux dont l’innocence a été prouvée, n’ont-ils pas été relâchés ?

Nos FDS ne sont pas des sanguinaires sans foi ni loi. Dans le strict respect des droits de l’homme elles remettent toujours les terroristes qu’elles prennent sur le terrain aux mains de la justice. Pourtant, elles ont souvent été attaquées à des heures indues par les terroristes alors qu’elles étaient dans leurs bases.

Nos soldats ne posent pas des mines mais les terroristes leur en posent. C’est à eux qu’on tend des embuscades et ils en ont été toujours victimes. C’est eux qui viennent à la rescousse des populations civiles quand elles sont menacées mais non les terroristes.

Dans le nord Tillabéry et nord-est Tahoua, des assassinats ciblés de personnes ont, régulièrement, été commis. Ce n’est pas rare qu’on apprenne des sources locales que des individus armés sont passés dans tel ou tel autre village pour, spécialement, égorger ou tuer par balle des chefs traditionnels, des individus considérés à tort ou à raison être des informateurs des FDS, des personnes fortunées, des enseignants, etc.

Dans le cas d’espèce, qui a vu quelque organisation de doits de l’homme lever le moindre petit doit pour les dénoncer. Où sont tous ces dits défenseurs de droits de l’homme quand les djihadistes ont essaimé vers le Sahel faisant de milliers de morts suite à la chute de Kadhafi ?

Nos FDS ont été massacré à Inatès, Chinagodar, etc. Quelles ont été les déclarations des organisations des défenses des droits de l’homme à ce sujet ?

Face aux terroristes qui tuent sans distinction, nos FDS ont pris de l’initiative, il faut tout simplement les saluer.  Au 20 octobre 2019, on a dénombré au Niger jusqu’à 442 449 réfugiés parmi lesquels de nombreuses personnes sont des retournées et certaines autres des déplacés internes.

Une situation de détresse dans laquelle sont plongées des populations civiles innocentes mais que d’autres considèrent comme un business lucratif qui ne doit surtout pas prendre fin.

Bassirou Baki Edir