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Conférence publique sur la finance islamique : Ce qui en fait sa spécificité

 ‘’L’importance de la finance islamique dans la vie du musulman’’, c’est le thème de cette conférence qui a rassemblé le samedi  7 septembre 2019 les fidèles musulmans au Centre Culturel Amir Sultan de Niamey. Initiée par la Banque Islamique du Niger (BIN), cette rencontre a permis de relever la spécificité et les avantages liés à la finance islamique.

Dans leur exposé, les deux conférenciers ont vite fait de souligner l’importance de la finance islamique dans la vie du musulman. Cheikh Boureima Abdou Daouda a d’ailleurs affirmé que les institutions financières islamiques sont les seules n’ayant pas subi de plein fouet les aléas de la crise économique des années 2007 à 2012. Ce qu’a renchéri le Directeur Général de la BIN Monsieur Alioune Traoré   tout en indiquant que même la banque centrale est en train de vouloir adopter les stratégies de la BIN concernant le taux d’intérêt sur les différents prêts. Preuve tangible que les modalités du fonctionnement de ladite finance reposent sur des principes intrinsèques à la religion de l’islam.

Parlant de transaction que tout musulman est censé faire ici-bas, il faut dire que les principes de la finance islamique se distingue de la finance classique de par sa source, mais aussi et surtout par ses principes qui concourent tous à rendre les transactions financières conformes aux préceptes de l’islam. Cinq principes fondamentaux à la lumière de l’islam régissent les transactions financières au sein des banques islamiques. Il faut citer le premier principe qui est « pas de Ribâ», c’est-à-dire pas d’usure ou d’intérêt, ensuite « pas de gharar ni maysir » désignant toute vente à caractère ambigu. Le troisième principe est « pas de haram » pour parler de l’investissement dans les secteurs illicites, le principe des 3P (partage des pertes et des profits) est le quatrième. Enfin le cinquième est la tangibilité de l’actif qui stipule que toute opération doit être obligatoirement adossée à un actif tangible.

Selon Cheikh Boureima Daouda, « en Islam, il faut que tout ce que nous fassions, nous puissions l’accomplir avec perfection».  La transaction islamique se différencie des autres par  l’infaillibilité de la Charia, l’honnêteté, la facilité dans la pratique de la Charia, l’impartialité et surtout le juste milieu entre le donateur et le serviteur. En substance les conférenciers ont mis en évidence que la responsabilité est au cœur du système bancaire islamique en ce sens que la banque ne jette pas en pâture ses clients. Bien au contraire. Le client est accompagné par sa banque qui a intérêt à ce ce que son projet puisse aboutir en ce sens que le système de partage des pertes et profits rend responsables toutes les parties. Ce qui est tout le contraire du système bancaire classique où le client est entièrement seul responsable.

Koami Agbetiafa