Médias : Explication des textes pour le bon exercice du métier

 

Le Lundi 10 Septembre 2018, à la Maison de la Presse, la Cellule d’Appui au MCA-Niger a organisé un « atelier de partage sur les textes régissant la profession de journalisme dans le contexte démocratique nigérien et une conférence de presse sur les recommandations qui en seront issues ». Prévu pour passer deux jours, l’atelier a été placé sous le haut patronage du Ministre Directeur de Cabinet du Président de la République, Président du Conseil d’Administration du Millenium Challenge Account – Niger. Celui-ci empêché, il s’est fait représenter par son Adjoint en Second, Sani Issoufou Mahamadou dit Abba.

 La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Ministre de la Communication, Monsieur Habi Mahamane Salissou. Dans le discours qu’il a prononcé, celui-ci a souligné que « le Gouvernement attache un intérêt particulier à tout ce qui touche à la vie des médias ainsi qu’à leur promotion et aux libertés individuelles et collectives d’une manière générale. Je voudrais, à cet égard, rappeler, pour m’en féliciter, que le Niger est l’un des tous premiers pays francophones d’Afrique à s’être dotés de textes fondamentaux régissant le domaine de la Communication ».

Concernant la libéralisation du secteur des médias et du respect de la liberté d’expression, Habi Mahamane Salissou s’est estimé heureux de constater que notre pays « présente l’un des paysages médiatiques des plus variés de la Sous-région et la liberté d’expression est une réalité palpable ». D’après lui, « à tout cela, il convient d’ajouter la dépénalisation du délit commis par voie de presse, pour laquelle le gouvernement a opté, faisant ainsi le choix de la responsabilisation du journaliste dans la collecte, le traitement et la diffusion de l’information ».

Il faut noter que la liberté d’expression a connu une nette avancée au Niger ces dernières années. Certainement, de gros efforts sont consentis par les autorités en place pour garantir le libre exercice de celle-ci et cela, en tout temps et en toutes circonstances.

A cet effet, il convient de souligner, comme l’a si bien précisé le Ministre de la Communication dans son discours, « qu’au titre des instruments garantissant la jouissance des droits à la liberté d’information et à l’exercice du journalisme, figure en bonne place, la Déclaration la Montagne de la Table , dont la signature, le 30 novembre 2011, par le Président de la République, SEM Issoufou Mahamadou, premier homme d’Etat à agir ainsi, a fait du Niger un pays champion dans la promotion de la liberté de la presse. La déclaration de la Montagne de la Table, faut-il le préciser, appelle à l’abolition des lois pénales concernant les délits de diffamation, l’injure et propagation des fausses nouvelles et replace la liberté de la presse au cœur des discussions en Afrique. Cet acte, hautement courageux et salutaire du Président de la République, dans le contexte d’une démocratie naissante, traduit bien sa volonté et son engagement personnels à garantir la libre expression des idées et le droits des nigériens à une information plurielle, mais fondée et vérifiable ». Ce tableau sans doute reluisant n’a pas empêché au Ministre de s’inquiéter car, d’après lui, « un climat de méfiance et de défiance risque de s’installer, si ce n’est déjà le cas, entre les acteurs, entrainant le risque d’une perte de confiance vis-à-vis des partenaires au développement ».

Evidemment, « le bon climat de confiance entre les différents acteurs du secteurs de la presse, a permis au Niger de bénéficier de l’accompagnement des partenaires publics et privés, multilatéraux comme bilatéraux, dans ses efforts de développement. A titre illustratif, je voudrais citer l’importante coopération avec le Millenium Challenge Corporation (MCC), où l’éligibilité au Programme Compact est subordonné à la satisfaction et au maintien d’un certain nombre d’indicateurs, dans les domaines de la liberté économique, de la gouvernance et de l’investissement », selon Habi Mahamane Salissou.

D’après lui, « fort heureusement, depuis l’avènement de la 7ème République, notre pays a toujours satisfait les indicateurs de la gouvernance au titre de notre programme avec le MCC, et cela, malgré les petits soucis signalés plus haut et auxquels nous allons, très certainement, trouver des solutions dans la concertation  permanente entre acteurs, que nous entendons encourager et renforcer ».

D’où, l’importance du présent atelier dont le couronnement sera une conférence de presse sur les recommandations qui en seront issues.  Tout au long des échanges qui ont porté sur les textes régissant la profession de journaliste, il faut signaler la remarquable et enrichissante présence du Ministre Porte-parole du Gouvernement, Abdourahamane Zakaria.

 

Bassirou Baki Edir