A l’ouverture de la Session en cours dite ‘’Session des lois’’, le président de l’Assemblée nationale, Son Excellence Tinni Ousseini se délectait de la rénovation de l’hémicycle comme cadre approprié désormais du travail parlementaire en temps réel. Mais selon nos informations les députés refusent cette merveille et exigeraient le maintien du statu quo ante.
Faudrait rire ou pleurer de voir de l’argent par la fenêtre ? Avec cet investissement boudé par nos parlementaires, c’est comme qui dirait. En effet, désormais au sein de l’hémicycle le siège du député est équipé de sorte qu’il dispose de l’essentiel sur place. Une fois à son siège, le député grâce à sa carte magnétique s’inscrit sur la liste de présence facilitant le travail des secrétaires parlementaires qui constatent électroniquement le nombre des députés présents. Et cerise sur le gâteau, à partir de son siège le député peut voter. Il suffit d’un clic sur le bouton oui, non ou abstention. Plus jamais de faire la queue pour voter. Et en plus tout se fera en temps réel et automatiquement la machine affiche le résultat du vote. Le président de l’Assemblée aurait instruit l’administration de faire en sorte qu’avant l’arrivée des députés que tous les documents nécessaires soient à la portée de chaque député au niveau de son siège.
C’est très conscient de l’importance de cet outil que le président Tinni Ousseini avait déclaré dès l’entame de son allocution d’ouverture de la présente Session : « Je ne puis m’abstenir d’exprimer la joie qui m’anime de vous accueillir, à nouveau, dans cette auguste salle qui vient d’être entièrement rénovée pour s’adapter aussi bien à l’effectif des députés qu’au progrès des technologies de l’information et de la communication ! En effet, par la grâce d’Allah, le Tout puissant, nous avons pu venir à bout de ce projet de restauration qui nous permet de disposer, aujourd’hui, d’un hémicycle à la hauteur du passé glorieux de ces lieux qui ont beaucoup compté dans le devenir de notre pays ! »
Ce propos du PAN a été tenu très malheureusement sans tenir compte de l’esprit conservateur de ses collègues. En effet, apprend-on, les députés demanderaient purement et simplement le retour à l’ancien ordre. Ils préfèrent faire la queue pour voter. Ils préfèrent tuer le temps alors qu’ils ont la possibilité de tout faire en temps réel. Nous pensons très humblement qu’il urge de trouver une solution à cette situation. Si les députés ne sont pas à jour, il faudrait les former à s’adapter au nouveau système. Du moins qu’ils soient assistés conséquemment pour s’accommoder à la nouvelle donne. La modernisation sociale et politique tant prônée par la renaissance culturelle doit passer par là. Qui plus est, la gestion du temps est essentielle dans le changement des mentalités au Niger. Quand les anglais disent time is money, en islam on dit que le temps c’est la vie. Honorables députés, bien vouloir revoir votre copie. Votre posture n’est qu’une anti valeur déplorable. On arrête pas le progrès, dit-on.
EMS