Crise scolaire au Niger : l’espoir renaît !

Décidément les choses vont vite au Niger. Les scolaires et le Gouvernement sont en passe de surprendre l’opinion publique tant le processus de négociations entre les deux parties marche comme sur des roulettes. Cet espoir est perceptible sur les réseaux sociaux nigériens.

Le nouveau ministre en charge de l’Enseignement Supérieur, M. Yahouza Sadissou se délecte sur sa page Facebook en ces termes :   « Grâce à Dieu le Gouvernement et l’USN viennent de signer un protocole d’accord. Les négociations engagées sous la conduite de son Excellence Mr le Premier Ministre Brigi Rafini, ont passé en revue l’ensemble des préalables et des points de revendication des scolaires.  A l’issue d’intenses débats tous les points ont été satisfaits. L’USN a conséquemment levé son mot d’ordre de blocage des cours. Les scolaires et étudiants reprendront donc le chemin de l’école dès le mardi prochain incha Allah. C’est le lieu de rendre hommage à tous les acteurs et surtout au Président de la République qui a suivi avec une attention soutenue le déroulement des négociations. Il a aussi tenu à rencontrer les représentants des scolaires juste après la signature de l’accord pour leur réaffirmer son engagement à tout mettre en œuvre pour le respect des engagements. Merci à vous tous pour vos encouragements et vos prières. »

En effet, depuis l’audience du président de la République aux délégués de l’Union des Scolaires Nigériens (USN) le samedi dernier, la tension a conséquemment baissée. Et de concession en concession, le gouvernement a fini par accéder au dernier préalable de l’USN à savoir la mise en place d’une Commission d’enquête indépendante pour faire la lumière sur l’affaire du 10 avril dernier dont le lâche assassinat de l’étudiant Mala Bagalé.

Cette Commission comprend 13 membres qui prêteront serment la semaine prochaine, apprend-on. Les étudiants ont fini par lever leur mot d’ordre de grève illimitée.

Un acteur de la société civile très alerte sur la situation de l’école nigérienne écrivait sur son profil Facebook : « Il est très clair que si le Président de la République s’implique aucun problème n’est insoluble. Excellence, Monsieur le Président, lorsqu’on commence on finit. Finissez donc avec le problème de l’école publique en créant les conditions d’une fin des mouvements des enseignants du primaire et secondaire. Le sauvetage de l’année passe par la fin de la grève des enseignants et leur disponibilité à consentir un sacrifice pour prolonger l’année scolaire 2016/2017 »

En cette veille de la fête de la Concorde nationale, c’est une bonne prédisposition d’esprit pour les Nigériens d’apprendre ce pas de géant dans le dénouement de la crise scolaire. Qui plus est, face au terrorisme ambiant auquel notre pays fait face, sachons faire l’économie des conflits fratricides pour donner à nos Forces de défense et sécurité plus de sérénité dans la défense de la mère patrie. Gageons que toutes les parties respecteront leur engagement sur toute la ligne pour le triomphe de l’intérêt supérieur de la nation !

Elh. M. Souleymane