La défaillance de l’école publique avait favorisé l’éclosion des écoles privées. Du primaire au secondaire et même au supérieur, l’école privée a connu son printemps. Aujourd’hui il y a une kyrielle d’écoles dites ‘’Ecoles des cadres ‘’qui forment dans plusieurs domaines. Mais le hic, en dehors du Niger, la majorité des diplômes issus de nos écoles privées ne sont pas reconnus. Un véritable handicap dans la carrière des jeunes diplômés censés servir au Niger comme à l’extérieur ou dans les institutions internationales.
L’autre revers c’est la cherté de certaines écoles privées pour une compétitivité aléatoire ou nulle au vu du bas niveau de ces prétendus cadres formés à grands frais dans ces écoles. De proche en proche, l’on entend des récriminations à l’encontre de ces détenteurs des BTS ou autres masters d’un genre nouveau.
A en croire d’aucuns, le moins qu’on puisse dire, dans certaines de ces écoles qui réussissent bien leur coup de pub, la qualité de la formation n’est pas la vertu la mieux partagée dans ces officines. Certes le diplôme n’est qu’un parchemin, la pratique et l’expérience feront du postulant un cadre compétent. Mais on le sait également dans le cursus scolaire lorsque la base, la fondation est ratée alors la bâtisse ne peut que s’écrouler.
Selon certaines sources, les ministères des enseignements et de la formation doivent revoir leur copie quant au suivi de la gestion et notamment de la qualité des enseignements des écoles privées. Il y a certes parmi celles-ci des excellentes qui tiennent aux BABA de l’enseignement. Mais il y a tout de même ces brebis galeuses qui trainent des tares dans le recrutement des enseignants, la non-exécution du volume horaire et le déficit d’équipement pédagogique.
Les étudiants sortis de ces écoles avec une formation au rabais et en plus du caractère non reconnu de leur diplôme hors du Niger s’ exposent une fois à l’extérieur à une perte de temps et de d’argent. Et ce, dans la mesure où l’équivalence est incertaine, ce qui oblige un étudiant prétendument détenteur d’un master à reprendre la même formation qu’il était censé acquérir à son école initiale. Ce dommage combiné au déficit de compétitivité de certaines formations de nos écoles privées interpelle les autorités compétentes à plus de vigilance. Il faut donner à nos enfants au moins le juste prix de leur argent en termes de formation. Vivement pour la floraison des écoles des cadres !
EMS