« Un directeur d’école a violé 13 filles de sa classe (cm2) dont malheureusement deux étaient tombées enceintes. Le directeur était arrêté et emprisonné juste un an. A l’heure où je vous parle, il est libre et vague à ses occupations. Que pensez-vous de cette histoire ? Est-ce que normal qu’il soit libéré juste un an après tout le mal qu’il a commis ? »
C’est là, le cri de cœur de Halima, une enseignante, désorientée et choquée de vivre une telle aberration et qui ne comprend plus où va le monde. Elle, qui a encore ce qu’on appelle la conscience professionnelle se pose mille et une questions sur les fondements de notre société si l’impunité couvre des criminels de cet acabit. Ces faits ce sont passés à Tibiri dans la région de Maradi.
A notre question de savoir si Halima pense que ce malfrat aurait bénéficié d’un « bras long », elle est affirmative et elle s’étonne que même l’action des responsables de la scolarisation de la jeune fille de la région n’ait pas changé le sort de ce malfaiteur en termes de châtiment.
Que ressentent aujourd’hui les parents de ces filles victimes de cette série de viols dont l’auteur n’est autre que leur enseignant et de surcroit Directeur d’école ? Quelle considération auront-ils désormais de l’école lorsqu’ils apprennent que cet enseignant a échappé aux mailles de la justice ?
Au moment où les autorités au sommet prônent résolument la scolarisation des filles pour booster le développement du pays, il urge qu’il y ait des mesures coercitives dans nos écoles à tous les échelons pour décourager tous ceux qui abusent et gâchent ainsi l’avenir des petites filles.
A notre humble avis, cette affaire ne doit plus restée impunie. Elle doit être examinée de nouveau pour infliger des sanctions appropriées sur toute la chaîne à tous ceux-là qui ont accordé à ce criminel un traitement de faveur. Ce n’est qu’une demande de justice à qui de droit.
EMS