« L’ordre international » selon Me Mossi !

Me Boubacar Mossi est un avocat comme l’indique son particule. Pourtant, il n’est point connu pour ses talents d’orateurs à la barre des tribunaux, car, s’il ne dépendait que de cette profession, il y a longtemps qu’il aurait troqué la toge pour la sébile des talibés. Mais, malin, Me Mossi a eu de la chance en découvrant la vérité du proverbe français selon lequel « tous les chemins mènent à Rome », pour emprunter le raccourci de la politique politicienne.

Ainsi, à défaut d’être un brillant avocat, il pourrait bien devenir, dans l’univers glauque du ‘’hamisme’’, un petit marteau, voire un petit « tchalé-tchalé » engagé dans la compétition pour l’obtention de la palme du meilleur bouffon du Niger. Attention chers lecteurs, le niveau de la compétition atteint aujourd’hui des sommets et il y aura peu d’élus ! Me Boubacar Mossi est un habitué des esclandres les plus farfelus les uns que les autres. Son dernier fait d’armes a trait à la stigmatisation de la secte terroriste Boko Haram par le Président Issoufou et aussi à la situation sociopolitique au Burkina.

A entendre Me Mossi pérorer sur les antennes, on avait l’impression que Boko Haram était dans son juste droit et le Président Issoufou dans le tort. Comme vous le savez, sur toutes les grandes questions d’actualité brûlante, notre diplomatie, sous le magistère du Président Issoufou, s’est toujours clairement prononcée et cela sans ambages. En Libye, bien avant l’intervention de la communauté internationale, le Pré- sident Issoufou, en homme visionnaire, avait déjà averti sur les conséquences d’une intervention militaire dans ce pays.

Aujourd’hui, quatre ans après, que constatons-nous en Libye si ce n’est le chaos ? Idem pour la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes, en particulier contre Boko Haram. Là également, sa détermination et sa clairvoyance pour faire accepter une mutualisation des efforts dans la lutte contre Boko Haram ont même permis, aujourd’hui, une alternance au Nigéria ! Ensuite, le Président Issoufou est aussi le Chef d’Etat africain qui aura découvert la corrélativité entre développement, démocratie et défense (les fameux 3 D) qui a permis aux bailleurs de fonds de s’inté- resser de près à la question.

Comme on le voit, c’est sur ces engagements internationaux du Président Issoufou que notre inénarrable Me Mossi avait cru, sans modestie, engager la polémique, comme s’il voulait rendre le Président Issoufou, en plus des déboires actuels du parti Kay na turay, responsable de tous les malheurs actuels de notre sousrégion. Heureusement, les Nigériens et la communauté internationale ne se nourrissent point des sorties mé- diatiques marquée du sceau du ridicule et de la légèreté d’esprit de Me Mossi !

On raconte qu’un jour, un singe s’était réfugié sur le minaret de la grande mosquée du Vendredi, jour de grande prière hebdomadaire. On fit tout pour le faire descendre de ce minaret, niet, rien n’y fit, notre valeureux macaque refusa catégoriquement d’obtempérer ! L’heure de la prière s’approchant, on lui présenta un régime de bananes pour l’amadouer : encore rien, et il semblait même sourire ! Soudain, quelqu’un dans la foule cria : Vive Me Mossi ! Stupeur quand on vit le singe descendre de son perchoir pour lui serrer la main, comme pour lui dire merci !

ZAK (OPINIONS N° 273 )