Militantes, Militants, Chers compatriotes
Le 21 février 2016, les scrutins présidentiel (premier tour) et législatif se sont déroulés dans un environnement caractérisé par des irrégularités et des fraudes massives jamais connues dans notre pays. La Céni, après 05 jours de tâtonnements et de tergiversations, a transmis le 27 février 2016 les résultats globaux provisoires à la Cour Constitutionnelle pour validation.
C’est donc avec surprise et indignation, que le mardi 08 mars 2016, les nigériennes et les nigériens se sont réveillés pour apprendre par les medias publics que le président candidat Issoufou Mahamadou a pris nuitamment un décret portant convocation du corps électoral pour le 20 mars 2016 et l’ouverture de la campagne du second tour de l’élection présidentielle le 08 mars 2016.
L’opposition politique, réunie au sein de la COPA 2016, après une analyse du décret convoquant le collège électoral qui s’appuie sur un arrêt de la Cour Constitutionnelle non publiée, fait les constats suivants :
1. Il n’y a pas eu de proclamation officielle en audience solennelle de la Cour Constitutionnelle des résultats définitifs du premier tour de l’élection présidentielle ;
2. Les délais des recours n’ont pas été respectés en violation des dispositions des articles 63, 64, 65 et 87 de la loi 2014/01 du 28 mars 2014 portant régime général des élections présidentielles, locales et référendaires ;
3. Le décret de convocation a été pris en violation flagrante de la même loi ;
4. La durée de la campagne électorale du deuxième tour a été réduite de 21 à 10 jours et ce, en violation des dispositions des articles 48 de la Constitution et 81, alinéa 2 de la loi 2014/01 du 28 mars 2014 ;
5. L’iniquité de traitement entre les deux candidats, le candidat de la COPA étant injustement privé de sa liberté en violation des standards internationaux d’élections libres, équitables et démocratiques.
En rappel, l’Opposition politique dans son livre blanc publié en janvier 2015 a déjà souligné que la Cour Constitutionnelle du Niger n’est ni impartiale, ni indépendante.
Par conséquent, l’Opposition politique réunie au sein de la COPA 2016:
1. Décide de se retirer du processus électoral en cours ;
2. Demande à ses représentants de se retirer de la CENI et de tous ses démembrements ;
3. Demande aux Députés Nationaux, militants des partis membres de la COPA de cesser toutes activités au sein de l’Assemblée Nationale ;
4. Demande à ses militantes et militants, sympathisantes et sympathisants de se mobiliser sur l’ensemble du Territoire pour les éventuels mots d’ordre à venir.
En tout état de cause, devant le déni de droit dans lequel se trouve notre pays la COPA tient le Président Issoufou Mahamadou et la Cour Constitutionnelle pour seuls responsables de la dégradation de la situation socio-politique au Niger.
Vive le Niger,
Vive la COPA,
Que Dieu bénisse le Niger et son peuple.
Je vous remercie