Scrutin capital, scrutin de tous les dangers, six millions de Guinéens sont appelés à élire leur président ce dimanche. Huit candidats se présentent pour ce premier tour, dont Alpha Condé, le président sortant, et Cellou Dalein Dialo, son principal opposant qui a, à de nombreuses reprises, critiqué la Commission électorale. Conakry a connu des violences cette semaine et la population dans son ensemble espère un vote apaisé.
Les 14 800 bureaux ouvrent entre 7H30 et 18h (9h30-20h heure de Paris) mais tous les électeurs, ils sont plus de six millions, pourront voter plus tard s’il y a de l’attente, à condition d’arriver avant l’heure de fermeture officielle.
Suite aux violences des derniers jours, ce scrutin est placé sous haute sécurité, une brigade spéciale a même été créée : l’Unité de sécurisation du vote. Les véhicules de transports, bus, taxi et voitures personnelles n’ont pas le droit de circuler. Seules les forces de l’ordre et les personnes disposant d’un laissez-passer sont autorisées à se déplacer. Les autorités ont appelé les électeurs à rentrer chez eux après avoir glissé leur bulletin dans l’urne.
La crainte de fraudes est également forte, notamment au sein de l’opposition qui a parlé d’une mascarade électorale. Ce premier tour sera donc regardé de près. Chaque candidat est censé avoir des représentants dans les bureaux, la Céni a mis un numéro spécial pour alerter en cas de problème, c’est le 80 47, l’appel est gratuit. Des missions d’observation, notamment de l’Union africaine et de l’Union européenne, sont déployées dans tout le pays. Enfin, en raison de l’épidémie d’Ebola, l’utilisation des kits sanitaires mis en place dans les bureaux est normalement obligatoire.