Les états-majors des partis politiques au Niger attendent toujours, des nouvelles autorités du pays, la levée de la mesure interdisant leurs activités. Cette mesure, se rappelle-t-on, a été prise au lendemain de la prise du pouvoir par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP). Plus d’un an après, aucun allègement de cette interdiction n’a encore été concédé à la classe politique nigérienne.
Au Mali voisin, un des pays membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) à laquelle appartiennent le Burkina Faso et le Niger, les autorités militaires du pays ont à nouveau, autorisé depuis le 10 juillet dernier, les partis politiques et les organisations à caractère politique, à reprendre pleinement leurs activités. Une levée de suspension qui, non seulement consacre la décrispation du climat socioculturel, mais qui permet surtout à chaque citoyen malien d’apporter son précieux concours à la bonne marche de la transition en cours de leur pays.
C’est bien cette contribution pour une transition réussie que les partis politiques nigériens dans leur majorité attendent impatiemment apporté aux nouvelles autorités du pays. Disposant à leur sein des compétences indéniables dans divers domaines de la vie sociale, politique et économique pouvant valablement servir le gouvernement dans la mise en œuvre de ses politiques publiques, notamment traduction de la vision du Président du CNSP, déclinée en quatre axes stratégiques, la contribution des partis politiques dans la marche actuelle s’avère donc indispensable.
Pour ce faire, il faut nécessairement que la mesure interdisant leurs activités soit levée, comme ce fut le cas au Mali. En levant cette interdiction, ils pourront valablement et en toute responsabilité, apporter leur précieux concours aux efforts du CNSP et du Gouvernement dans la construction d’un Niger nouveau.
Sur diverses questions d’ordre social, politique et économique, leur expertise pourrait bien aider à trouver des solutions bien adaptées aux réalités du moment. En ce temps de fortes inondations ayant occasionné des nombreuses pertes en vies humaines dans le pays, des dégâts matériels importants et des milliers de sinistrés enregistrés, l’implication du politique pourrait bien aider le Gouvernement dans le soutien et l’accompagnement des populations sinistrées. Il est de même dans la gestion des défis sécuritaires où le politique peut valablement apporter du sien dans l’accompagnement de l’Etat à faire face à ce défi qui n’épargne aucun nigérien.
En somme, la levée ou l’allégement de cette mesure d’interdiction des activités des partis politiques apportera un grand plus aux autorités en place dans la marche actuelle du pays.
Oumar Issoufa