« Le CNSP et le Gouvernement de transition ne laisseront personne déstabiliser le Niger ou arrêter la marche patriotique et historique du peuple nigérien vers sa souveraineté et sa dignité ». C’est par cette mise en garde que le Ministre d’État de l’Intérieur, le Général de Brigade Mohamed Toumba, a prévenu, lors d’un point de presse, co-animé avec son homologue de la justice et des Droits de l’Homme, Alio Daouda et le Secrétaire Général du Ministère de la Communication, Moustapha Tinao, « tous ceux qui véhiculent des messages haineux à relent clanique, ethnique et racial sur les réseaux sociaux et à travers des moyens de presse et qui tentent de déstabiliser le pays ».
En effet, depuis les événements du 26 juillet dernier, il a été constaté sur les réseaux sociaux, une prolifération des comportements (messages haineux à caractère clanique, ethnique et racial) de nature à saper la cohésion sociale des nigériens et à les opposer les uns aux autres et qui visent aussi à déstabiliser le Niger. Tous ces agissements, dira le Général Mohamed Toumba, « sont en contradiction avec les valeurs pacifiques et unies du Niger ». En somme, des comportements contraires aux lois de la République, à nos traditions de vivre ensemble et à nos valeurs culturelles et religieuses.
Et son homologue de la justice et des Droits de l’Homme de relever en ces comportements, des « infractions au Code pénal et à la loi sur la Cybercriminalité ». Le Ministre Alio Daouda de saisir l’occasion pour rappeler que « la liberté d’expression, bien que précieuse, a des limites légales, et que les discours haineux ainsi que les diffamations sont passibles de poursuites judiciaires ». Ils constituent surtout des matières à poursuites devant les tribunaux aussi bien pour des faits constituant des infractions à la loi que ceux qui sont passibles de la législation réprimant la cybercriminalité.
Pourtant, le CNSP et le Gouvernement de transition ne sont pas restés les bras croisés face à toutes ces dérives constatées sur les réseaux sociaux, comme en témoignent les avertissements donnés à tous ceux qui entretiennent ces genres de comportements à travers des communiqués du Gouvernement et des points de presse animés par les procureurs généraux des Cours d’Appel pour attirer l’attention de l’opinion sur des tels comportements.
Devant la persistance de tels comportements, assimilables à « une défiance à l’autorité de la loi », le CNSP et le Gouvernement de transition avertissent une dernière fois, les auteurs de ces comportements attentatoires à la cohésion sociale des nigériens et à l’unité nationale.
Ils préviennent l’opinion publique que des « infractions au Code pénal et à la cybercriminalité ont été constatées sur la période allant du 1 août au 27 octobre 2023 », indiquant que ces dernières feront l’objet d’un traitement devant les juridictions compétentes.
« Toutes ces invectives appelant à la haine ethnique ou raciale qui mettent à rude épreuve l’unité nationale et le vivre en commun, les atteintes délibérées à l’honneur et à la réputation des personnes, les discrédits sur les décisions judiciaires, les outrages aux représentants des institutions ne sauraient avoir libre cours au Niger », a prévenu le Ministre de la justice et des droits de l’homme.
Des instructions fermes ont ainsi été données aux parquets pour identifier, rechercher et interpeller les auteurs de « toutes ces actions, manipulations politiciennes et agitations qui procèdent d’une tentative de déstabilisation de notre pays par une puissance étrangère qu’est la France avec la complicité de certains nigériens, traitres à la nation » et les traduire devant les juridictions afin qu’ils répondent de leurs actes. « la tentative d’exfiltration du Président déchu, Bazoum Mohamed, suite à laquelle le CNSP a fait un communiqué sur cette affaire », procède également de cette démarche déstabilisatrice du Niger, a laissé entendre le Ministre d’État de l’Intérieur, le Général de Brigade Mohamed Toumba.
L’occasion pour le Gouvernement de lancer un appel aux citoyens de s’abstenir de ce genre de comportements et surtout à dénoncer tous ceux qui s’adonnent à des telles pratiques auprès des juridictions.
Afin d’édifier l’opinion sur le caractère grave de ces comportements, le Secrétaire général du ministre de la communication a exposé au public, les différents textes législatifs, règlementaires ainsi que la stratégie nationale de cyber sécurité qui répriment ces genres d’infractions.
Oumar Issoufa