La situation politique au Niger consécutive au coup d’État militaire ayant évincé du pouvoir le président Bazoum, a fait l’objet d’une réunion du conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine, tenue le 14 août dernier. À l’issue des travaux sanctionnés par un communiqué final, l’organisation africaine a décidé de la suspension du Niger de toutes ses instances, jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel dans le pays.
La présente décision de suspension du Niger prise par l’Union Africaine (UA) vient s’ajouter aux lourdes sanctions déjà prises par la CEDEAO (Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest), lors de son sommet extraordinaire du 30 juillet, contre le pays.
Dans son communiqué, le conseil de paix et de sécurité de l’UA a réitéré sa condamnation du putsch ayant renversé le président Mohamed Bazoum, le 26 juillet dernier, appelant par la même occasion, le retour rapide à l’ordre constitutionnel au Niger.
Il dit également prendre note de la décision de la Cedeao de déployer une force en attente et demande à la commission de l’UA d’entreprendre une évaluation des implications économiques, sociales et sécuritaires du déploiement d’une force en attente au Niger et d’en faire rapport au conseil.
Par ailleurs, le conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine a invité la junte militaire au Niger, à coopérer avec la Cedeao et l’UA, en vue d’un rétablissement pacifique et rapide de l’ordre constitutionnel.
Le conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine est l’organe décisionnel permanent de l’Union Africaine, pour la prévention, la gestion et le règlement des conflits. Il est composé de 15 membres qui bénéficient de droits de vote égaux.
Dans sa démarche vers une Afrique intégrée, prospère et pacifique, le conseil de paix et de sécurité de l’UA s’est donné comme vision, de faire taire les armes sur le continent, à l’horizon 2030.
Koami Agbetiafa