Trouble à la cohésion sociale au Niger : Les mises en garde du parquet général contre les fauteurs 

Suite aux événements du 26 juillet dernier, l’on assiste à une véritable diatribe communicationnelle interposée, via les réseaux sociaux et les médias, et qui concourent à compromettre la quiétude, la paix et la stabilité sociales dans le pays. C’est cet amer constat qui a fait l’objet d’un point de presse animé ce lundi 21 août 2023, par le procureur général près de la Cour d’Appel de Niamey, Maâzou Oumarou qui a mis en garde ces fauteurs de troubles qui s’exposent à des poursuites judiciaires.

D’emblée, le procureur général près de la Cour d’Appel de Niamey a fustigé le comportement de certains individus se livrant à des actions susceptibles de compromettre tous les efforts entrepris et de plonger le pays dans un chaos indescriptible.

Il s’agit bien de ces nombreuses publications relayées sur les réseaux sociaux ainsi que dans les médias, dans le but de saper plutôt la paix sociale et le vivre ensemble entre fils et filles du même pays.

‹‹ On ne saurait tolérer cette forme d’expression des libertés en ce qu’elle véhicule le virus de la division et d’agression de notre pays ››, a relevé le procureur général près de la cour d’appel de Niamey, Maâzou Oumarou.

Aussi, a-t-il rappelé aux candidats de tels agissements que le dispositif légal et réglementaire est complet quant à la base juridique de répression de ce dont ils se livrent.

Dans sa rhétorique, le procureur a évoqué le chapitre premier du titre 1 du code pénal qui prévoit et réprime les crimes de trahison et d’espionnage, les atteintes à la défense nationale, les attentats et complots contre l’autorité de l’État et l’intégrité du territoire national, crime tendant à troubler l’État par le massacre et la dévastation et les crimes commis par la participation à un mouvement insurrectionnel.

Il a aussi rappelé la loi portant répression de la cybercriminalité au Niger, en son article 31 intitulé ‹‹ diffusion de données de nature à troubler l’ordre public ou à porter atteinte à la dignité humaine ›› qui réprime le fait pour une personne de produire, de mettre à la disposition d’autrui ou de diffuser des données de nature à troubler l’ordre public ou à porter atteinte à la dignité humaine, par le biais d’un système de communication.

En réaction à ces agissements compromettants et susceptibles d’affecter le tissu social, le parquet général a donc instruit les procureurs de la République près le tribunal de grande instance hors classe de Niamey, ainsi que les autres assurant les fonctions de parquet, d’engager sans faiblesse aucune, ‹‹ des poursuites contre toute personne qui se livrerait à de tels agissements et ce, dans le strict respect de la loi ››.

Cette sortie médiatique du procureur général près de la cour d’appel de Niamey donne l’occasion pour attirer l’attention des uns et des autres sur le danger auquel ils s’exposent et exposent le pays, durant ces moments aussi sensibles.

Koami Agbetiafa