Clôture du projet « Assistance et protection des migrants les plus vulnérables en Afrique de l’Ouest » dans la région de Tahoua et du projet « Appui à la protection des migrants les plus vulnérables sur les routes migratoires du Sahel » dans la région d’Agadez et Niamey.
En 2020, sur financement de l’Union européenne dans le cadre de son Fonds fiduciaire d’urgence pour l’Afrique (FFUE-A), deux projets d’envergure visant à contribuer à la protection des migrants les plus vulnérables, les victimes de trafic et de traite, les communautés locales et leur accès aux services de base au Niger finaliseront au bout d’un peu plus de trois ans de mise en œuvre. Il s’agit d’une part du projet « Assistance et protection des migrants les plus vulnérables en Afrique de l’Ouest » dans la région de Tahoua, porté par le consortium de la Croix-Rouge dans le cadre duquel les Sociétés nationales espagnole et luxembourgeoise ont été les partenaires techniques et financiers de la Croix-Rouge nigérienne qui a réalisé l’ensemble des activités. D’autre part, le projet « Appui à la protection des migrants les plus vulnérables sur les routes migratoires du Sahel » a été exécuté par le consortium composé de Caritas Suisse et de Catholic Relief Services (CRS) dans la région d’Agadez et Niamey.
Les objectifs spécifiques de l’Action étaient globalement d’assurer une assistance et une protection aux migrants le long des routes migratoires ainsi que leur accès aux services de base, ainsi que de renforcer les capacités des acteurs institutionnels et locaux à fournir une assistance pour la protection des migrants les plus vulnérables. Il s’est agi aussi de contribuer à ce que des politiques publiques de protection des migrants ciblées sur les migrants les plus vulnérables soient développées et mises en œuvre au niveau local et national.
Ainsi, le projet « Assistance et protection des migrants les plus vulnérables en Afrique de l’Ouest » dans la région de Tahoua, à travers ses cliniques mobiles, a pu apporter des soins médicaux de base à 25.267 personnes. En matière d’assistance psychologique, les activités réalisées ont rejoint 40.843 personnes tandis que 11.630 personnes ont eu accès à l’alimentation.
Aussi, 7.419 ont reçu une aide en articles non alimentaires qui ont été préparés et distribués en fonction du genre et de l’âge des personnes et 3.726 ont pu se reposer et bénéficier d’un endroit sûr.
De manière générale, 113.293 personnes ont été informées sur les risques d’une migration irrégulière et les précautions à prendre pour réduire ces risques.
Tout au long du projet, 57 acteurs étatiques et non étatiques œuvrant dans le secteur de la migration à Tahoua se sont vus renforcés leurs capacités en matière de protection et de premiers secours. La formation des associations des migrants sur le leadership, la législation, les principes et directives de protection et le premier secours psychologiques a permis de toucher 15 personnes appartenant à 7 nationalités étrangères (Nigeria, Ghana, Mali, Burkina Faso, Togo, Guinée-Conakry et Cameroun).
L’atelier de plaidoyer portant sur les « Bonnes pratiques et principes de protection du Mouvement de la Croix-Rouge pour les acteurs clé dans la protection des migrants au Niger » a permis d’une part de véhiculer les messages de plaidoyer auprès des acteurs décisionnels et stratégiques ainsi que des acteurs opérationnels travaillant quotidiennement avec les migrants, et d’autre part d’avoir une compréhension commune des enjeux et des défis relatifs à la protection des migrants au Niger.
En ce qui concerne le projet « Appui à la protection des migrants les plus vulnérables sur les routes migratoires du Sahel » dans la région d’Agadez et Niamey, à travers le résultat 1 qui vise l’assistance direct ; 6876 migrants ont bénéficié de l’assistance alimentaire, produits d’hygiène et bien non alimentaire (NFi). 113 ont reçu des kits de dignité (vêtement adultes et enfants). Ensuite 1573 migrants vulnérables ont reçu un soutien psychosocial afin de les aider à guérir des émotions difficiles pour donner suite à leurs expériences douloureuses. 372 migrants ont bénéficié de prise en charge spécialisée (santé, VBG). On enregistre 760 bénéficiaires des actions de sensibilisation à travers des vidéos projection et débat.
Dans le cadre du résultat 2 qui vise la sensibilisation et renforcement de capacité des acteurs, 121 personnes constitué des acteurs étatiques, membres des organisations de la société civile (OSC) et leaders communautaires ont participé à des ateliers de renforcement de capacité pour une meilleure protection des migrants. A travers l’objectif de sensibilisation large public, on note 627 599 bénéficiaires indirects par la diffusion des portraits, magazines vidéo et forum à travers l’auditoire du studio kalangou. Les deux résultats 1 et 2 sont accompli à 100%.
Le résultat 3 qui consiste à des actions de plaidoyer est retenu comme axe de durabilité dans le cadre de la stratégie de sortie du projet. Cet axe a permis une amélioration significative des compétences techniques des acteurs, la création d’un cadre de plaidoyer regroupant les acteurs pertinents et fonctionnels et la contribution à des conférences nationales permettant à des institutions d’engager des propositions concrètes pour une meilleure protection et prise en charge des migrants.
Ainsi durant la vie du projet, au total 9 815 migrants bénéficiaires direct et 627 599 bénéficiaires indirects ont été touchés par les actions de CRS
Bonnes pratiques
Les bons résultats des projets ont conduit à la continuation et l’élargissement des activités à travers les projets « Protection et inclusion de la population affectée par la crise de la mobilité humaine (migrants, déplacés et hôtes) au Mali et au Niger » pour une durée de 4 ans, financés par l’Agence Espagnole de Coopération Internationale pour le Développement (AECID).