Le Niger est l’un des pays du Sahel où terrorisme et grand banditisme ont créé et créent encore une situation sécuritaire préoccupante. Il n’y a pas longtemps, cette situation y était plus que virulente car, terroristes de Boko Haram, de l’EIGS et du GSIM, trafiquants de drogues, de migrants et d’armes, voleurs de bétail, preneurs d’otages et assassins de tout acabit s’en prenaient régulièrement aux populations civiles et menaient des attaques sanglantes contre les positions des FDS.
Sans les efforts consentis par le gouvernement, la volonté politique affichée par le président de la République et l’engagement constant de nos FDS à mettre un terme à cette situation, celle-ci allait en s’aggravant jusqu’à ce jour.
C’est ainsi, grâce à de multiples opérations qui sont en cours sur toute l’étendue du territoire national, les Forces Armées Nigériennes (FAN) parviennent à étouffer toute velléité de violence macabre des individus ou groupes d’individus armés.
De victoire en victoire, elles ont su dompter la situation en leur faveur en écrasant, de manière constante, terroristes et bandits armés.
Dans le cadre de ce travail qui est, sans conteste, de salut national, elles ont rapporté dans leur bulletin hebdomadaire d’informations, en date du 4 août 2022, avoir saisi 2 motos, 2 fusils AK47 et des munitions près de Dirkou, une des zones de la région d’Agadez où divers types de trafics restent récurrents.
La découverte de l’or dans la région, il faut le souligner, a entrainé l’installation sauvage de plusieurs orpailleurs clandestins et attiré des groupes criminels multiples. La saisie des 2 motos, des 2 fusils et des munitions participe de la sécurisation du territoire et de la lutte contre l’orpaillage clandestin et les groupes criminels.
Ailleurs, dans la région de Tahoua, des éléments de l’Armée Nigérienne engagés dans l’opération ‘’Shara’’ ont neutralisé 4 individus armés et récupéré leur matériel dans les environs de Tabatol. Tabatol est dans une zone qui est, en quelque sorte, une extension de la bande sud nigérienne affectée par le banditisme transfrontalier ponctué d’enlèvement de personnes, d’assassinats ciblés, de vol de bétail et de trafic de drogues et d’armes.
Elle s’étend le long de la frontière entre le Niger et le Nigéria jusqu’au sud Maradi où, d’après les sources sécuritaires plusieurs cas d’enlèvement ont été signalés la semaine dernière. Dans le cadre de l’opération ‘’Farautar Bushiya’’, apprend-on, des poursuites ont été engagées pour libérer les personnes enlevées.
Les prises d’otages sont une activité dont se délectent depuis fort longtemps les terroristes de Boko Haram dans l’extrême sud-est du Niger, dans la région de Diffa. Pas plus tard que la semaine dernière, des sources proches de la Force Multinationale Mixte (FMM) ont signalé l’enlèvement de 4 personnes à Malam Boulori par des individus armés. Cependant, suite à une intervention musclée des éléments de ladite force, les ravisseurs ont pris la fuite, abandonnant, du coup, leurs otages.
Dans cette même zone, il est rapporté qu’un détachement de la FMM, en patrouille près de Bosso, a découvert et détruit un Engin Explosif Improvisé (EEI).
Du côté ouest du Niger, les FAN ont fait avorter une embuscade qui se préparait contre les FDS près de Samira. « 8 terroristes ont été neutralisés et leur matériel récupéré », apprend-on dans leur bulletin hebdomadaire.
Au regard des succès que ne cessent de remporter les FDS, tout laisse à croire que l’insécurité va en s’amenuisant sur toute l’étendue du territoire nigérien.
Ce qui conforte le président Bazoum dans sa politique sécuritaire, politique qu’il a maintenue et entretenue avec constance depuis son accession à la magistrature suprême.
L’objectif que s’est donné le Chef de l’Etat dans ce cadre, c’est d’abord sécuriser le pays et ses populations afin de réaliser l’idéal commun qui est la construction nationale dans l’unité et la concorde.
Ce but suprême, il l’a, d’ailleurs, dit et redit à plusieurs reprises, notamment lors du message à la Nation qu’il a livré dans le cadre de la commémoration de la fête nationale du 3 août, date anniversaire de l’indépendance de notre pays.
« Dans mon discours d’investiture du 2 Avril 2021, a-t-il rappelé, j’affirmais que « notre unité et notre solidarité seront notre immunité vis-à-vis de nos deux grands ennemis que sont le terrorisme et la pauvreté » ».
Pour y aboutir, le président Bazoum a encouragé et suscité « le vote par l’Assemblée Nationale le 22 Avril dernier, du texte modifiant et complétant l’axe 1 de la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement, relatif à la Sécurité et la Quiétude Sociale pour adapter notre politique sécuritaire aux mutations récentes induites par la dégradation de la situation sous-régionale ». Ce vote, a-t-il expliqué, « est assurément un acte patriotique qui ne peut que renforcer notre capacité à mieux sécuriser notre pays ».
D’après le chef de l’Etat, le vote de ce texte par la Représentation Nationale « conforte également notre agenda diplomatique qui reste centré, de manière prioritaire, sur les enjeux sécuritaires régionaux avec pour toile de fond la recherche d’une bonne coordination avec les Etats de la sous-région ouest africaine d’une part, et les puissances extrarégionales engagées dans la lutte contre le terrorisme, d’autre part ».
Il va permettre au Gouvernement, a-t-il laissé entendre, « d’ajuster nos outils de coopération militaire tout en offrant à nos Forces de Défense et de Sécurité l’opportunité de bénéficier de l’expertise et de l’expérience des forces amies, dans un contexte où la prolifération du terrorisme international, depuis le début des années 2000, ne laisse aucun Etat à l’abri des menaces ».
Dans son message, il a, en outre, rendu un vibrant hommage aux militaires nigériens qui ont réalisé et réalisent encore d’innombrables accomplissements face au terrorisme et « démontré à la Nation leur capacité à contenir les actions terroristes » sur le territoire national avec professionnalisme et dignité.
Il leur a promis dans la foulée que « l’Etat ne tergiversera point quant aux moyens multiformes à mettre à leur disposition, à cet effet ».
Le terrorisme a causé à ce jour au Niger 1200 pertes en vies humaines dont 700 civils et 500 militaires depuis 2013, a indiqué Alkassoum Indatou, Ministre nigérien de la Défense Nationale, lors d’un point de presse.
Bassirou Baki Edir
Niger Inter Hebdo N°74 du mardi 9 Aout 2022