Le Ministère du Commerce et le Ministère du Pétrole décident de la suspension immédiate de l’exportation du gasoil à partir du mercredi 1er juin 2022 et la fermeture des stations-services prises en flagrant délit d’exportation frauduleuse ou de spéculation sur les prix à la pompe. C’est ce qui ressort d’un communiqué de presse conjoint du Ministère du Commerce et du Ministère du Pétrole relativement au marché international des produits raffinés « qui connait aujourd’hui une perturbation sans précédent en raison de la guerre en Ukraine ».
Selon le communiqué conjoint du Ministère du Commerce et du Ministère du Pétrole, « cette crise a entrainé une hausse substantielle des prix à la pompe dans la plupart des pays du monde. » Le cours du baril du pétrole brut est passé de 80 dollars en janvier 2022 à 123 dollars aujourd’hui. Cette situation semble inspirer les spéculateurs sur le prix du gasoil « ainsi qu’un début de raréfaction de ce produit consécutif à des ventes frauduleuses des quantités destinées à la consommation nationale vers l’extérieur. Ce, malgré une augmentation de 30% de l’approvisionnement en gasoil sur le marché domestique », ajoute le même communiqué.
La même source explique que pour sécuriser la consommation nationale, depuis le 03 mai 2022, « l’exportation du gasoil a été réduite de 75% et des mesures ont été prises par la SONIDEP et la SORAZ pour préserver et enforcer le stock national de sécurité », explique la même source. »
Aux marqueteurs, le Ministère du Commerce et le Ministère du Pétrole ont tenu à rappeler que « les prix à la pompe restent inchangés et qu’ils s’exposent à des sanctions administratives et pénales en cas de non-respect de la réglementation en vigueur et de la structure des prix ».
Au Niger, le gasoil est consommé pour l’essentiel par les camions, notamment ceux de transport de marchandises. La rareté ou le renchérissement du prix d’un tel produit risque d’avoir des répercussions sur les prix de certains produits de première nécessité.
Sani Aboubacar