Au sein de l’instance de l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et de la Poste (ARCEP), dirigée par Madame Bety Aïchatou Habibou Oumani, Présidente du Conseil national (CNRCEP), la présence de la femme dans ses différents organes, est une réalité. Malgré une faible représentativité, à savoir 16 femmes sur 82 agents que compte actuellement l’ARCEP, soit un pourcentage de 13,12%, la promotion et le mérite de la femme sont mis en avant pour un service de qualité.
Selon Madame Courmo Aminata Sidibé, Directrice des Ressources Humaines à l’ARCEP, les femmes occupent une place assez importante dans l’instance et dans la catégorisation. Elles sont en général des cadres, c’est-à-dire chacune d’elles a un niveau qui dépasse le baccalauréat. ‹‹ Une prouesse ››, à en croire Mme Courmo.
Au niveau du management, 3 femmes sont à la manette. En dehors de la Présidente du Conseil National de Régulation des Communications Électroniques et de la Poste (CNRCEP), Madame Bety Aïchatou Habibou Oumani, il y a Madame Courmo Aminata Sidibé à la tête de la Direction des Ressources Humaines et Madame Mamoudou Badjé Zalia qui est la Directrice des études et de la prospective.
Au niveau des ingénieurs, on dénombre 3 femmes ingénieures et une technicienne, en plus de 3 assistants de direction, une cheffe service du personnel, une juriste au service contrat, une cheffe service documentation, une assistante en communication et une cheffe au niveau de la logistique.
Toutefois, il est important de souligner que le mérite et la compétence sont des critères qui rentrent dans la promotion de la femme à un quelconque poste de responsabilité au sein de l’ARCEP. Comme l’a déclaré la Directrice des ressources humaines, ‹‹ les postes qui ont été pourvus à l’ARCEP, sont à la quasi-majorité par appel à candidature, et les candidatures féminines sont souvent encouragées ››.
Certes, bien qu’étant une instance dont la mission est de réguler sur le territoire nigérien, les secteurs de la poste et des communications électroniques, les compétences d’ingénieures ou de techniciennes, dans le numérique ou dans les télécommunications, sont indispensables pour la promotion de la femme. D’où la mérite, comme règle d’or au sein de l’ARCEP.
‹‹ Le domaine technique n’est pas un domaine exclusivement réservé aux hommes. En tant que femme, nous avons aussi une capacité intellectuelle pour postuler comme les hommes ››, déclare Madame Hainikoye Hamsatou Diallo, ingénieure au département Licence d’Autorisation SVA de l’ARCEP. Parlant du faible taux des jeunes filles, dans les filières techniques et d’ingénieurs, ‹‹ c’est un challenge ››, a t-elle déclaré, avant d’ajouter qu’il faut que les femmes s’imposent ››.
S’agissant de la journée du 13 mai qui est la journée nationale de la femme nigérienne, Madame Courmo Aminata Sidibé explique qu’au delà de ce combat mené depuis 1991, pour obtenir un quota de représentativité, il faut que ‹‹ les femmes démontrent qu’elles méritent ces postes et qu’elles peuvent apporter un changement au niveau de la compétence et de l’efficacité. C’est pourquoi, elles doivent disposer d’un certain background intellectuel ››.
Justement, dans le cadre de la célébration de la journée du 13 mai de cette année 2022, l’ARCEP a prévu faire un don aux femmes fistuleuses et d’acheter des produits pédiatriques au profit des enfants.
L’année dernière, l’instance de régulation a offert des médicaments aux enfants souffrant de la drépanocyse et des linceuls et de savons de Marseille pour la morgue, toujours pour marquer la célébration de la journée nationale de la femme nigérienne.
Koami Agbetiafa