La Maison de la Presse, faîtière des organisations socioprofessionnelles des médias du Niger, a félicité le Président de la République et le gouvernement pour leur engagement en faveur de la liberté de la presse et d’expression. C’est au cours d’une déclaration lue ce mardi 3 mai 2022, dans l’enceinte de la Maison de la Presse à l’occasion de la journée internationale de la liberté de la presse, célébrée chaque 3 mai.
Le thème retenu pour cette édition est ‹‹ le journalisme sous l’emprise du numérique ››. Un thème qui met en évidence, ‹‹ l’impact de l’ère numérique sur la liberté d’expression, la sécurité des journalistes, l’accès à l’information et la vie privée ››, a déclaré M. Ibrahim Harouna, avant d’ajouter qu’il s’agit d’ ‹‹ explorer aussi ce qui peut être fait dans la production, la distribution et la réception de contenus médiatiques pour renforcer le journalisme et faire progresser la transparence et l’autonomisation, en ne laissant personne de côté ››.
Expliquant la quintessence de la présente journée qui commémore la liberté de la presse, le PCA de la Maison de la presse a souligné que celle-ci rappelle aux gouvernants, la nécessité de respecter leurs engagements en faveur de la liberté de la presse, et aussi de rappeler des journalistes qui ont perdu la vie dans l’exercice de leurs métiers.
En outre, à travers la célébration de la journée du 3 mai, les multiples atteintes faisant entorse à la liberté de la presse, sont mis en exergue afin d’inciter à développer partout dans le monde, des initiatives visant à garantir la liberté de la presse.
Dans un contexte aussi difficile que celui de la sous-région, le président du conseil d’administration de la Maison de la Presse, M. Ibrahim Harouna a tenu à ‹‹ encourager les médias nigériens, qu’ils soient de l’audiovisuel, de la presse écrite ou électronique, pour leur pleine implication dans la couverture des évènements liés aux questions sécuritaires avec responsabilité et professionnalisme ››.
En somme, au sujet de cette journée internationale de la liberté de la presse, le PCA de la maison de la presse a mis en évidence trois impératifs en faveur de l’amélioration des conditions des organes de presse, ainsi que des professionnels des médias. Il s’agit des mesures pour assurer la viabilité économique des médias d’information, des mécanismes pour assurer la transparence des sociétés Internet et le renforcement de l’éducation aux médias et à l’information, permettant au public de reconnaître et de valoriser le journalisme en tant qu’élément essentiel de l’information, elle-même considérée comme un bien public.
Autre point sur lequel est revenu le PCA, c’est également le dernier classement 2021 de Reporters Sans Frontière (RSF), qui voit le Niger perdre deux points, passant de la 57è place en 2020 à la 59è en 2021. Toutefois, comparé à d’autres pays, RSF se félicite du fait qu’ ‹‹ aucun journaliste, aucun journaliste citoyen et aucun collaborateur n’ait été tué au Niger ››.
En ce qui concerne l’adoption par le gouvernement en conseil des ministres du 27 avril 2022, du projet de loi modifiant et complétant la loi N°2019-33 du 3 juillet 2019, portant répression de la cybercriminalité au Niger, le PCA de la maison de la presse a félicité les autorités nigériennes pour cette démarche. En effet, faut-il le rappeler, ce projet de loi a été adopté afin de mettre en harmonie ses dispositions avec celles de l’ordonnance 2010-035 du 4 juin 2010, portant régime de la liberté de presse par la suppression de la peine d’emprisonnement encourue, en cas de délits commis par un moyen de communication électronique, notamment l’injure ou la diffamation par les professionnels des médias, dans l’exercice de leurs professions.
Sur le registre de la convention collective signée le 29 novembre 2021, le président de la maison de la presse en interpelle les autorités compétentes sur la question d’accès à la publicité de l’État et de ses démembrements.
Aussi a-t-il lancé un appel pressant à l’endroit du gouvernement, pour le rehaussement significatif de l’enveloppe destinée au fonds d’aide à la presse, d’adopter des tarifs préférentiels sur l’électricité, le téléphone, l’Internet, le carburant au profit des médias.
À l’endroit du Conseil Supérieur de la Communication, le président du Conseil d’Administration de la Maison de la presse, exhorte de revenir sur la formule d’octroi du fonds d’aide à la presse, par la révision de la loi n°2018-31 du 16 mai 2018, portant composition, attributions, organisation et fonctionnement du Conseil Supérieur de la Communication, notamment en son article 10, d’accélérer le processus de mise en œuvre du décret portant accès au marché publicitaire de l’État et de ses démembrements, de prospecter d’autres sources de financement du fonds d’aide à la presse.
Koami Agbetiafa