Le 3è Festival international du Mil 2022 du Niger (FestiMil 2022) a ouvert ses stands, ce lundi matin 28 février 2022, dans l’enceinte de l’Académie des Arts martiaux. Placée sous le parrainage de la Première Dame Madame Hadiza Bazoum, présidente de la Fondation Noor, cette édition dite édition de relance s’avère un cadre d’échanges entre les différents acteurs intervenant sur toute la chaîne de la production, de la transformation et de la consommation du mil.
L’objectif du FestiMil, selon le ministre de l’agriculture, M. Alambedji Abba Issa, invité de Télé Sahel le 24 février dernier, est de faire connaître la qualité nutritive du mil et de faire comprendre que le mil peut entrer dans la composition de plusieurs mets.
La présente édition qui se déroule du 28 février au 2 mars, vient relancer cette dynamique de promotion du mil, insufflée par les acteurs concernés, après une interruption due à la Covid-19, l’année dernière. FestiMil 2022 est donc placé sous le thème ‹‹ le mil dans le contexte de changement climatique ››. Un thème révélateur, selon M. Yacouba Bouda, Directeur Général de l’Agriculture et rapporteur du comité d’organisation, qui reflète tout l’enjeu autour de la problématique de la production du mil et la question d’organisation du FestiMil 2022 et qui doit attirer l’attention de tous les acteurs, les partenaires, face au défi de l’insécurité alimentaire dans un contexte de changement climatique, surtout après une campagne pluviale agricole 2021 avec des rendements très déficitaires sur toute la ligne.
Ainsi, FestiMil se présente comme une plateforme d’échanges où producteurs, transformateurs et chercheurs se retrouvent, chacun dans sa sphère de compétence, puis développer son génie créateur face au défi du changement climatique.
En clair, pour promouvoir la production, il importe de promouvoir la transformation, mais aussi la consommation.
Cette consommation, martèle le DG de l’Agriculture, doit se faire de façon intelligente, afin que la question de sécurité alimentaire soit abordée sous tous les angles.
Cette 3è édition de relance est aussi une opportunité pour faire découvrir au grand public, d’autres variétés du mil, avec des techniques et des technologies pouvant permettre à ces variétés de contribuer efficacement à une production suffisante pour répondre au besoin fondamental de la sécurité alimentaire.
À cette 3è édition de la fête du Mil, les exposants venus des différentes régions du pays, ont répondu présent. À l’instar de Madou Elhadj Ousmane, inspecteur régional des engrais de Diffa, accompagné de deux exposantes qui sont venues valoriser trois mets à base du mil, à savoir le sucre du mil, Mardome et le Toukoudi (farine du mil très prisée).
Issoufou Maizarma, agronome et président de l’APPSN ( Association des Producteurs Privés des Semences du Niger ), déclare trouver sa motivation dans la participation à ce 3è FestiMil, dans cette volonté de ‹‹ mettre en valeur le mil, en tant qu’acteur semencier ››.
L’apport de ces acteurs semenciers dans la production de cette céréale prisée dans les mets au Niger, dit-il, est indispensable en terme de variétés sélectionnées, ainsi que dans la recherche. Car c’est ces acteurs semenciers qui mettent au point des variétés répondant aux exigences du consommateur, pour ce qui concerne l’alimentation et la valeur nutritive, puis aux exigences du producteur, pour ce qui concerne le changement climatique et autres attaques des ennemis des cultures.
Au programme de cet événement festif du mil, des expositions de mets à base de mil, des panels liés à de différentes thématiques de la chaîne de valeur du mil, des dégustations et un concours doté de prix pour les exposants.
À l’issue de ce 3è FestiMil, les exposants ont émis le vœu de voir développer, dans la tradition culinaire des Nigériens, ces initiatives de transformation du mil mises en relief durant ces trois jours de festival du mil.
Koami Agbetiafa