Le buzz qu’a suscité le décès de l’élève Nourridine Aliou cet après-midi du 15 février 2022, sur les réseaux sociaux, a suscité la sortie médiatique du Procureur de la République près du Tribunal de Grande instance Hors Classe de Niamey, M. Chaibou Moussa qui a fait un point de presse, à l’effet d’éclairer la lanterne de l’opinion publique sur les faits.
Le Procureur de la République accompagné des autres membres du Parquet, a rencontré en fin d’après-midi les professionnels des médias au sujet de l’événement regrettable ayant causé la mort de l’élève Nourridine Aliou, aux environs de midi, dans le quartier Recasement de Niamey.
Il s’agit, selon le chef du parquet, d’un véhicule de marque Mercedes, à bord duquel se trouvent quatre personnes, dont deux filles et deux garçons. D’après les explications du Procureur, le véhicule en question roulait ‹‹ à vive allure ››, tout en effectuant ‹‹ un virage américain ›› à côté d’une résidence surveillée par des éléments de la gendarmerie nationale.
Ainsi, la vitesse avec laquelle le véhicule a foncé droit dans le poste de la sécurité où se trouvent les éléments de la gendarmerie nationale, a suscité une réaction d’un des gendarmes qui ‹‹ a tiré deux ou quatre fois et la balle a malheureusement atteint un des occupants du véhicule en question ››, rapporte M. Chaibou Moussa, tout en précisant qu’il s’agit bien de l’élève Nourridine Aliou, en classe de terminale D.
Face à cette situation, le Procureur de la République a instruit la direction de la police judiciaire (PJ), pour ‹‹ ouvrir une enquête ›› permettant de comprendre ce qui s’est réellement passé, tout en cernant ‹‹ avec précision les contours de cette affaire ››.
D’ores et déjà, la Police judiciaire ayant pris en main l’affaire, a ensuite procédé à des auditions. Celles-ci, poursuit le Procureur de la République, ont permis d’identifier l’agent de la gendarmerie nationale qui a tiré sur le véhicule. Le chef du parquet a rassuré que l’agent a été arrêté et placé en garde à vue, au niveau de la Police judiciaire, pour le besoin de l’enquête qui est ouverte.
Cette enquête qui n’est qu’à ses débuts, gage a été donné par le Procureur de la République afin de ‹‹ veiller à ce que tout soit clarifié dans le cadre de cette affaire ››, rassurant également que ‹‹ tout sera fait pour que la vérité se manifeste ››, avant de marteler que toutes les responsabilités seront situées.
Tout comme dans un État de droit où la force reste à la loi, M. Chaibou Moussa a affirmé qu’ ‹‹ il n’y aura pas d’impunité ››.
Une sortie médiatique pour, dit-il ‹‹ éviter des spéculations, des dénaturations et d’autres considérations ››, précisant au passage que contrairement à ce qui est véhiculé, ‹‹ les faits ne se sont pas passés à l’école ››, d’après les informations à sa disposition. Il a enfin promis d’informer l’opinion sur l’évolution de l’enquête et de façon précise, dans les jours à venir.
Koami Agbetiafa