La salle de réunion de l’Académie des Arts de Niamey a servi de cadre, ce jeudi 30 décembre 2021, à la réunion d’échanges entre le Programme National de Lutte contre la Tuberculose (PNLT) et les autres programmes et directions du ministère de la santé publique, de la population et des affaires sociales.
À l’initiative de l’Union internationale de lutte contre la tuberculose et les maladies respiratoires, dans le cadre du projet CETA (Contribuer à l’Élimination de la Tuberculose en Afrique), cette séance entend mettre en synergie, les différents acteurs intervenant dans la lutte contre la tuberculose au Niger, pour une bonne intégration des services.
La séance a réuni autour du Consultant national du projet CETA Union, Dr Soumana Alphazazi ainsi que les autres acteurs des programmes et directions du ministère de la santé publique tels que le PNLP, le PNLSH, le PNLMNT, la DSME, la DSC, la DLM, DLS, la DOS, la DL, l’UGS, la DN, la CCM, entre autres.
L’objectif est de permettre une meilleure intégration du PNLT dans les activités des autres secteurs du système de santé.
Il est donc question de présenter les activités menées par le PNLT dans le cadre de la lutte contre la tuberculose, d’identifier des pistes de collaboration entre le PNLT et les autres programmes et directions du ministère de la santé publique, tout en proposant un plan de collaboration entre les acteurs concernés.
Après le mot de bienvenue du coordonnateur national du PNLT Dr Soumana Alphazazi, place au premier exposé qui est une présentation du projet CETA et les objectifs de la réunion. Il a d’abord mis en relief le contexte actuel caractérisant le combat contre cette maladie infectieuse qu’est la tuberculose. Un contexte caractérisé par un taux d’incidence de 231 cas pour 100 000 habitants en Afrique, la tuberculose reste parmi les 10 premières causes de décès dans le monde.
Malgré d’importants progrès réalisés ces 20 dernières années, le communicateur a fait savoir que l’incidence Tuberculose (TB) ne diminue que de l’ordre de 2% par an au niveau mondial.
De plus, au regard des objectifs du développement durable, ‹‹ Mettre fin à la tuberculose ››, d’ici 2030, il s’agit pour le projet CETA d’innover et d’accélérer fortement la lutte contre la tuberculose.
Le projet financé par l’Agence Française de Développement et concerne huit pays qui sont : Bénin, Burkina Faso, Guinée Conakry, Niger, Sénégal, Togo, Cameroun et la République Centrafricaine.
Son plan d’action est axé sur l’amélioration du dépistage et la prévention ; l’amélioration de la prise en charge de la tuberculose et les maladies respiratoires ; l’intégration de la lutte contre la tuberculose au sein des systèmes de santé.
La deuxième thématique a porté sur la présentation des activités du PNLT. Une présentation faite par Dr Abdou Oumarou Bola, coordonnateur adjoint du PNLT au Niger. Créé en 1997 par arrêté N’119/MSP/LCE/DGSP du 6 juin 2006, puis révisé en 2006, le PNLT a pour missions : l’élaboration des politiques, des stratégies, des directives techniques, la coordination, le suivi et l’évaluation des interventions de lutte contre la tuberculose au Niger.
Grâce à son plan stratégique national TB 2022-2026, le PNLT entend augmenter le taux de dépistage de 57% en 2019 à 90% en 2026, pour aboutir à un nombre total de 73,274 cas dépistés vers fin 2026 et d’accroître le taux de succès thérapeutique des nouveaux cas mis sous traitement de 83% en 2018 à 90% en fin 2026.
Des travaux de groupe qui ont fait suite aux différentes présentations ont traité surtout sur les pistes de collaboration entre le PNLT et les autres programmes et directions, ainsi que des recommandations pour une bonne intégration de la lutte contre la tuberculose au Niger.
Koami Agbetiafa
