La 26ème Conférence des Nations unies pour le climat (COP 26) se déroulera du 1er au 12 novembre 2021 à Glasgow en Ecosse. Organisée cette année en partenariat avec l’Italie, la COP réunit tous les ans les pays signataires de la Convention-cadre des Nations unie sur les changements climatiques (CCNUCC).
Plusieurs dirigeants du monde se retrouveront à Glasgow pour discuter sur l’avenir du climat à l’occasion de la COP26 qui doit répondre à quatre grands enjeux. Il s’agit d’abord, de rehausser l’ambition climatique. En effet, les Etats qui ne se sont pas encore engagés doivent annoncer leur nouvelle ambition climatique, via la mise à jour des contributions déterminées au niveau national (CDN) et la publication de stratégies de long terme à l’horizon 2050. La COP 26 doit ensuite être l’occasion de finaliser les règles d’application de l’Accord de Paris dont l’article 6 prévoir des mécanismes autorisant les pays à échanger des réductions d’émission afin d’atteindre leur CDN. Une décision de la communauté internationale doit être prise pour que ces mécanismes deviennent opérationnels.
Il s’agira aussi de mobiliser la finance climat. Les pays développés se sont engagés à mobiliser 100 milliards de dollars en faveur des pays en développement chaque année de 2020 à 2025. Mais le compte n’y est pas et des différends persistent sur le financement climat. Les pays signataires de la CCNUCC doivent au cours de cette COP renforcer l’Agenda de l’action. L’Accord de Paris encourage les Etats à coopérer avec les acteurs non-étatiques au sein d’un « agenda de l’action » rassemblant de multiples initiatives par grands secteurs d’activité, comme l’alliance solaire internationale.
L’histoire de la Conférence des Nations unis sur le climat remonte aux années 1990 suite à la publication, par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), d’un rapport qui a confirmé la gravité du changement climatique. La publication de ce rapport déboucha sur la CCNUCC adoptée par 154 pays lors de la Convention de Rio de 1992 et qui appelle les pays à agir en fonction de leurs responsabilités et capacités pour stabiliser la concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. La première COP s’est tenue en 1995 à Berlin et la COP3 s’est tenue en 1997 à Kyoto ou un accord a sanctionné la rencontre. Communément appelé Protocole de Kyoto, ce protocole est entré en vigueur en février 2005 avec pour objectif de réduire d’au moins 5% par rapport au niveau de 1990 les émissions de gaz à effet de serre qui devrait être clôturé en 2012.
Après la COP 15 tenue à Copenhague et qui a été très décevante, le Protocole de Kyoto a été prolongé. Après une succession de COP sans véritable résultat, les pays signataires de la CCNUCC se sont retrouvés en 2015 à Paris à l’occasion de la COP21. A cette occasion, ils se sont retrouvés avec leur Contribution prévue déterminée nationale (CDN) qui fixe leurs ambitions dans la réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre. Le 12 décembre 2015, l’Accord de Paris est ainsi adopté. Jugé plus ambitieux, cet accord fixe l’objectif de maintenir le réchauffement planétaire sous la limite de 2°C et si possible à 1,4°C par rapport à l’ère préindustrielle. C’est aussi l’Accord de Paris qui établit les objectifs que les pays se fixent pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (CDN).
Il faut dire que bien avant le début officiel de la COP 26, les experts du climat se sont retrouvés à Glasgow pour échanger sur plusieurs questions. La rencontre est aussi une belle opportunité pour les acteurs de la société civile de faire pression pour amener les dirigeants du monde, dont beaucoup feront le déplacement de l’Ecosse, à plus d’engagement afin de sauver le climat du monde des effets néfastes du changement climatique dont beaucoup se font déjà ressentir, notamment la rareté des pluies, les sécheresses, les inondations et les vagues de chaleur entre autres.
Almoustapha Aboubacar