Selon un communiqué de presse de la Cellule communication de la Présidence de la République, le Président Mohamed Bazoum entreprend du 1er au 2 août 2021 une visite technique et de travail dans la région de Maradi. La question du développement et de l’insécurité résiduelle qui sévit dans la zone seront au centre des rencontres que le Président de la République aura avec les autorités civiles et coutumières ainsi que les Forces de défense et de sécurité qui opèrent sans relâche dans la région, précise le même communiqué.
‘’L’axe sécuritaire, la question des réfugiés et l’urgence du développement’’ seront au menu de cette visite de travail du chef de l’Etat dans la région de Maradi. Sur le plan sécuritaire, hier, samedi 31 juillet 2021, le gouverneur Zakari Oumarou a animé un point de presse sur la situation sécuritaire et les mesures envisagées pour y faire face.
Selon le Gouverneur Zakari Oumarou : « La situation de Maradi est très différente de celle de Diffa ou de Tillabéry. La différence entre Maradi et les autres régions, c’est qu’ici nous faisons face à un banditisme économique. C’est des gens qui n’ont aucune revendication politique ou religieuse. Ils sont différents de ce qu’on appelle djihadistes. »
Ce qui se passe dans les départements de Guidan Roumdji et Madarounfa où les villages frontaliers de notre grand voisin, le Nigeria pour ne pas le nommer, c’est des voleurs qui attaquent nuitamment les populations, a martelé le gouverneur de Maradi. Ils sévissent en spoliant les gens de leurs biens ou bétail.
Après des mesures conjointes entre les autorités du Niger et celles du Nigeria, les malfrats ont changé de fusil d’épaule en procédant au kidnapping ou enlèvement des individus pour exiger des rançons. Ce qui s’est avéré plus rentable pour eux, a expliqué le gouverneur Zakari Oumarou.
Le Président Mohamed Bazoum, très tôt sensibilisé par cette problématique, n’a pas hésité à donner des instructions fermes pour renforcer la sécurité des populations dans les départements de Madarounfa, Guidan Roumdji notamment, qui subissent les incursions en provenance du Nigeria, également considéré comme leur zone de repli. Le chef de l’Etat vient s’enquérir à juste titre du dispositif engagé dans ces deux entités administratives avec l’opération mixte des militaires et des FDS intérieures dénommée « farauta bushiya » (traque
du hérisson), qui dispose d’un droit de poursuite jusqu’à 30 km à l’intérieur des frontières nigérianes.
Le chef de l’Etat dirigera d’ailleurs à Maradi une réunion du Conseil Régional de Sécurité, élargie aux membres du Conseil National de Sécurité (CNS). Il aura également l’occasion d’animer de grandes rencontres avec les représentants des populations pour évoquer la question de l’insécurité et de ses conséquences notamment à Gabi (Madarounfa) le 1er août et le lendemain à Dankano (Guidan Roumdji), village mitoyen de l’Etat de Zamfara.
Fort des expériences du passé, la question des camps des réfugiés -surtout des populations en provenance du Nigeria- sera abordée : le Président de la République réaffirmera son engagement à ne pas favoriser l’édification de ce genre de structures d’accueil, comme lors de sa récente visite à Diffa, pour des raisons évidentes de sécurité et de précarisation des populations déplacées.
Le chef de l’Etat saisira cette opportunité pour aller au-devant des populations afin d’évoquer les initiatives locales et le développement. La région de Maradi qui dispose d’immenses potentialités, économique, agricole et pastorale est idéalement le lieu pour évoquer les questions afférentes à la croissance et au développement. Cette prise de contact permettra d’aborder tous les problèmes qui se posent aux populations au quotidien et de rechercher des solutions durables.
Le chef de l’Etat est accompagné dans ce déplacement, outre de la Première Dame Hadjia Hadiza BAZOUM, de M. Rhissa Ag BOULA, Ministre d’Etat à la Présidence, M. Alkassoum INDATTOU Ministre de la Défense nationale, M. Alkache ALHADA Ministre de de l’Intérieur et de la Décentralisation et M. Oumar MOUSSA, Directeur de cabinet adjoint en second du Président de la République.
Abdoul Aziz Moussa, envoyé spécial à Maradi