Des sources sécuritaires ont rapporté que ce lundi, 21 décembre 2020, un détachement de l’armée nigérienne en patrouille a été la cible d’une embuscade tendu par des individus armés près de la frontière malienne à Taroum, une localité du Département de Ouallam dans la Région de Tillabéry.
Suite à cette embuscade, 7 de nos soldats ont perdu la vie et 2 autres ont été blessés. L’armée déplore, aussi, la perte sur place de 3 de ses véhicules, brûlés par les terroristes. Malgré l’effet de surprise, nos soldats ont réussi à neutraliser 4 assaillants pendant les combats.
En riposte à l’attaque terroriste, l’armée nigérienne a, tel qu’elle l’a annoncé ce mardi 22 décembre 2020, immédiatement engagé la poursuite. Elle a neutralisé à cette occasion 56 terroristes et arrêté 13 autres.
La zone où s’est produite l’embuscade fait souvent l’objet de plusieurs attaques de groupes terroristes qui sévissent dans le nord-Mali.
Après la mort de Kadhafi en 2011, profitant du chao qui s’est installé en Libye, plusieurs groupes armés ont pillé les casernes militaires et se sont, du coup, procuré un arsenal de guerre impressionnant. Ils se sont installés dans le septentrion malien où ils se sont mis à commettre de violentes attaques contre les populations civiles et les forces de défense et de sécurité.
Ce sont ces attaques qui, souvent, débordent au Niger et au Burkina Faso dans une zone appelée ‘’Zone des 3 Frontières’’ où de nombreux villages ont fini par se vider de leurs habitants.
Le Niger ne subit pas uniquement des attaques terroristes en provenance du nord-Mali. Depuis 2015, il a régulièrement essuyé des assauts meurtriers des éléments de la secte djihadiste Boko Haram qui, souvent, ont comme cible de prédilection les populations civiles qu’ils soumettent à de pires atrocités comme les massacres à grande échelle, les enlèvements avec payement de rançon, les assassinats ciblés, les attentats, les déplacements forcés et le racket.
Boko Haram est une secte terroriste alliée à l’Etat Islamique née en 2009 dans l’Etat de Maïduguri dans le nord-est du Nigéria dont les attaques sanglantes à répétition sur les populations civiles ont rendue tristement célèbre.
Bassirou Baki Edir