Selon un communiqué de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma), « six soldats de la paix ont été tués et cinq autres ont été blessés » jeudi dans le nord du Mali. L’attaque a été revendiquée par Aqmi.
Selon source sécuritaire au sein de la Minusma à Tombouctou, « cinq Casques bleus originaires du Burkina Faso » sont morts dans une attaque jeudi matin sur l’axe Goundam-Tombouctou, dans le nord du Mali. Dans un communiqué, la Minusma a pour sa part indiqué que « six soldats de la paix ont été tués et cinq autres ont été blessés », sans préciser leur nationalité.
Quelques heures après, l’attaque a été revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). « Je condamne avec vigueur cette nouvelle attaque terroriste contre nos Casques bleus. Les responsables de ce crime ignoble doivent être identifiés et traduits en justice dans les meilleurs délais », a réagi le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies et Chef de la Minusma, Mongi Hamdi.
Une précédente attaque fin mai contre les Casques bleus burkinabè
Trois Casques bleus burkinabè avaient déjà été blessés le 28 mai par l’explosion d’une mine dans la même région de Tombouctou, au passage d’un convoi de la Minusma. Cette attaque avait été revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique(Aqmi).
Le général danois Michael Lollesgaard, commandant de la force militaire, et le chef djiboutien de la police de la Minusma, Awale Abdounasir, se trouvaient alors à bord de ce convoi.
35 militaires de l’ONU tués depuis juillet 2013
Outre un Casque bleu bangladais tué par balles le 25 mai près de l’aéroport de Bamako dans des circonstances encore non élucidées, la force de l’ONU a perdu 35 militaires dans des attaques (attentats-suicides, mines, embuscades, tirs de mortier et roquettes) depuis son déploiement au Mali en juillet 2013.
Selon l’ONU, la Minusma est son opération de maintien de la paix la plus coûteuse en vies humaines depuis la Somalie dans les années 1990. Son mandat a été prolongé d’un an par le Conseil de sécurité le 29 juin.
Le général Lollesgaard a déploré le 17 juin devant le Conseil de sécurité les graves lacunes de ses troupes en termes d’entraînement, de logistique et de capacité de renseignement, qui les rendent « extrêmement vulnérables ».
Jeune Afrique