Selon une publication de l’Institut National de la Statistique (INS), la mise à jour du 7 avril 2020 sur la situation statistique de la pandémie du Covid-19 classe notre pays parmi les 10 pays les plus touchés par le COVID-19 en Afrique. Une situation qu’il faut prendre très au sérieux même si selon l’INS ce classement s’explique ‘’par la mise en place et renforcement, très tôt, des dispositifs de dépistage de la maladie’’.
« Au Niger, à la date du 7 avril 2020, le nombre total de personnes testées positives est de 278 cas, avec une progression de 25 nouveaux cas, soit une augmentation de 9,9%, entre le 6 et le 7 avril 2020. En plus de la ville de Niamey, qui est l’épicentre de l’épidémie au Niger, il a été recensé, au total, deux (2) cas à Maradi, deux (2) cas à Zinder et un (1) cas à Dosso, avec un (1) nouveau cas à Zinder, entre le 6 et le 7 avril 2020 », selon la note de l’INS.
« A la date du 7 avril 2020, le nombre total de personnes décédées du COVID-19 s’élevait à 11 individus, soit un (1) décès supplémentaire, entre le 6 et le 7 avril 2020, correspondant à une augmentation de 9%. Sur la même période, il a été également enregistré 28 guérisons, au total, soit une hausse de 2 cas, entre le 6 et le 7 avril 2020, ou un taux de guérison de 10,1%», précise la même note.
Une progression moyenne de 9,9% par jour au Niger…
A ce rythme, au Niger, au 7 avril 2020, l’analyse des données relatives aux cas d’infection au COVID-19 fait ressortir une progression moyenne de 9,9% par jour, précise l’INS.
‘’Ce rythme, élevé de la progression de la pandémie entre l’apparition du premier cas et le 7 avril 2020, classe désormais le Niger parmi les dix (10) pays les plus touchés par le COVID-19 en Afrique. Cette forte progression pourrait s’expliquer par la mise en place et renforcement, très tôt, des dispositifs de dépistage de la maladie. Il pourrait également être lié aux effets positifs des campagnes de sensibilisation et d’information de la population, qui conduisent plusieurs personnes, présentant des symptômes du COVID-19 ou ayant été en contact avec une personne infectée, à se déclarer au niveau du dispositif mis en place pour le dépistage’’, estime l’INS.
Et l’INS de suggérer : « Il faudrait, donc, renforcer ces campagnes d’informations et de sensibilisation, avec l’intervention, sur les médias publics et privés, des leaders d’opinions (religieux et coutumiers), des artistes et chanteurs, reconnus dans toutes les régions du pays. Il faudrait aussi renforcer l’utilisation des radios communautaires, comme relais des grands médias publics et privés. Il faudrait également accroître le suivi des attroupements dans les lieux publics, particulièrement dans les différents marchés, les grands magasins et les boutiques ».
En substance, au vu de l’évolution rapide de la pandémie et les possibilités que dans les jours suivants, le pays atteigne le pic épidémique, l’Institut National de la Statistique (INS) a fait des recommandations pertinentes au Comité Interministériel de lutte contre la pandémie du COVID-19.
Notons qu’à la date du 7 avril 2020, selon les statistiques publiées par l’Université Johns Hopkins, 1 426 096 personnes ont été infectées du COVID-19 dans le monde, soit une augmentation de 80 995 cas (+6%), entre le 6 et le 7 avril 2020. Le nombre total de personnes décédées du COVID-19 au 7 avril 2020 s’élevait à 81 865 individus, soit une augmentation de 7 300 cas (+5,7%), entre le 6 et le 7 avril 2020. Au total, au 7 avril 2020, 300 054 patients sont guéris du COVID-19, dont 23 539 nouvelles guérisons, en journée, entre le 6 et le 7 avril 2020.
La pandémie continue sa forte progression aux Etats-Unis (+8%), en France (+11%) et en Turquie (+13%). En revanche, elle semble se stabiliser en Italie et en Espagne où le nombre des contaminations augmente, depuis le 5 avril 2020, entre 3% et 4%.
EMS
Sources : SITUATION STATISTIQUE SUR LA PANDEMIE DU COVID-19 : MISE A JOUR DU 07 AVRIL 2020 et www.coronavirus.ne