A l’initiative du Premier Ministre et Chef du gouvernement SEM Brigi Rafini, s’est tenue le samedi 29 février à Niamey, une rencontre, première du genre entre trois acteurs du développement. Il s’agit d’un espace stratégique regroupant le Gouvernement, les ONGs et Associations du Développement et les Partenaires Techniques et Financiers (PTF). L’objectif étant de créer un espace de dialogue entre acteurs, dans l’intérêt général de la population.
A l’évidence plusieurs manquements ont caractérisé le fonctionnement des ONG (Organisations non-gouvernementales) et AD (Associations de développement) au Niger, dont le domaine d’intervention est surtout l’urgence et le développement. D’où la nécessité pour le gouvernement d’organiser cette première assise qui constitue un espace d’échange dans l’optique d’améliorer l’efficacité des interventions en prenant en compte quelques préoccupations. Il est donc question du cadre juridique et institutionnel régissant les ONG et AD au Niger, la gouvernance interne des ONG et AD, le partenariat au sein des ONG et AD et les autres acteurs de développement tels que l’État, les collectivités territoriales, les organisations communautaires de base et les Partenaires Techniques et Financiers, le financement du secteur des ONG et AD et bien entendu la maîtrise des interventions des ONG et AD. C’est pourquoi le Premier Ministre a laissé entendre qu’il importe de poser ensemble les jalons du développement, car, a-t-il déclaré, ‹‹ l’objectif c’est l’intérêt général des populations ››.
Bien avant la présentation succincte de l’état des lieux du secteur de la société civile telles que les ONG et les Associations de Développement au Niger, le Ministre du développement communautaire et de l’aménagement du territoire M. Amani Abdou a rappelé que le Niger a adopté depuis les années 80 une politique d’émergence des ONG nationales et associations de développement. Voilà qui explique le nombre important d’ONGs opérant sur le territoire nigérien. Le nombre des ONGs nationales ‹‹ s’établit en 2018 à 2655 soit 92% et 240 pour les ONG étrangères soit 8%, ce qui porte le nombre total des ONG au Niger à 2895 organisations ››, a-t-il précisé. Il faut également noter qu’en termes d’emplois, celles-ci ont déclaré un investissement de 130 milliards FCFA en 2018 répartis selon des proportions diverses, dans les cinq axes du PDES 2017-2021, avec près de 13 420 création d’emplois.
Saluant l’initiative prise par le gouvernement de créer un tel espace d’échange, le Représentant de l’Union Européenne au Niger s’est-il montré disposé à appuyer celle-ci dans le cadre de ses partenariats entre le gouvernement et les associations de la société civile.
A l’issue des échanges, SEM Brigi Rafini a émis le vœu de voir cet espace pérenniser au service de la population. Il a surtout mis l’accent sur comment définir la périodicité des rencontres tout en précisant que ‹‹ nous sommes obligés d’aller ensemble, nous avons les mêmes objectifs malgré nos particularités ››. Ainsi, selon le président du Réseau des Journalistes pour l’Eau et Assainissement (REJEA) Ousmane Dandaji, il est important de faire le bilan de l’efficacité des interventions sur le territoire afin de déterminer ce qui a marché et ce qui ne l’a pas.
Auparavant, un exposé a été présenté par la CAPEG, qui est la Cellule d’Analyse des Politiques Publiques et d’Evaluation des Actions Gouvernementales. Les différentes approches d’intervention d’un certain nombre d’ONGs ont été passées au peigne fin.
Koami Agbetiafa