La lutte contre le banditisme et la criminalité organisée dans les grands centres urbains du pays produit des résultats escomptés à la grande satisfaction des populations. A Niamey, la traque des bandes de malfrats qui perturbent la quiétude des populations se fait au quotidien par la Police judiciaire. Un travail qu’elle mène avec professionnalisme et détermination.
Le mardi 31 décembre dernier à Niamey, comme pour boucler l’année 2019 en beauté, la Police judiciaire a présenté au public, la moisson de ses dernières opérations de l’année contre des bandes criminelles qui opèrent à Niamey et dans ses environs.
Trois réseaux de malfrats démantelés par la Police judiciaire ont ainsi été présentés. Tous sont mis hors d’état de nuire. A l’actif d’un de ces réseaux, plusieurs infractions dont des vols avec usage d’arme à feu, suivis de violences ayant entrainé des blessures et mort d’homme.
Pour le compte de ce réseau, la Police a enregistré 11 plaintes dont une relative au meurtre d’un élève, le nommé Abdoul-Aziz, blessé par balle et décédé des suites de ses blessures.
Ce réseau est aussi responsable, selon la PJ, de « plusieurs cas de coups et blessures volontaires et de menaces avec arme », auxquels s’ajoute « le vol de véhicule, d’argent, des bijoux et téléphones portables ». Sur les trois membres de ce gang, la PJ a pu mettre la main sur les deux et le troisième serait en fuite.
Tout comme le premier groupe des malfrats, le second est constitué aussi de trois individus. Deux ont été appréhendés et le troisième en fuite. Ce groupe est l’auteur de trois assassinats à savoir ; l’assassinat du nommé Ibrahim, un revendeur que ses meurtriers ont assommé dans son sommeil dans la nuit du 21 au 22 octobre 2019, au quartier Cité des députés. Deux des trois auteurs de ce meurtre ont été appréhendés par la Police.
La Police judiciaire a pu également élucider l’assassinat de la nommée Fadima, gérante d’auberges, domiciliée au quartier Bobiel, assassinée le 12 octobre 2019 par son gardien, un burkinabè qui se trouve actuellement incarcéré dans son pays.
Le troisième cas d’assassinat est celui du nommé Ismaël, un élève qui a été assassiné au quartier Kobantafa dans la nuit du 16 au 17 novembre 2019. Les investigations menées par la Police judiciaire ont permis d’arrêter le meurtrier.
Dans le même ordre d’idées, la Police judiciaire a annoncé l’arrestation des auteurs de 4 autres cas de coups et blessures volontaires enregistrés au cours du dernier trimestre de l’année 2019 ayant entrainé mort d’homme.
Quant au troisième réseau démantelé, il est constitué des faussaires. Selon la Police, la bande est composée de 11 personnes. La saisie opérée sur ce gang s’élèverait à 1 504 faux billets en coupure 10 000FCFA et 91 faux billets en coupure de 100 dollars US.
Plusieurs membres de ce réseau ont été arrêtés dont l’un des cerveaux du groupe. Ce dernier aurait été appréhendé dans la région de Dosso grâce à la bonne collaboration des services de Police de la région.
Ces actions d’envergure que mène la Police nationale pour la sécurité des personnes et de leurs biens doivent être accompagnées par la population. Informer la Police sur toute présence suspecte ou des comportements qui laissent à désirer dans un quartier ou tout autre lieu de la ville aiderait plus les services de Police à agir à temps et à prévenir toute situation susceptible de nuire à la population.
Oumar Issoufa