S’achemine-t-on vers la fin d’un mythe avec la disparition de la célèbre pierre ‘’Toungouma’’ du village de Lougou ?
En effet, il y a quelques jours, circulait une information selon laquelle ‘’Toungouma ‘’ qui rend justice, aurait mystérieusement disparu.
Le Correspondant de l’ANP dans la Région de Dosso, a approché le Préfet du Département de Dogondoutchi, M. Hamidou Diaouga, pour en savoir plus.
’’C’était le 2 janvier 2018. J’ai été saisi de ce qu’un individu de la Commune Rurale de Dankassari aurait volé la fameuse pierre Toungouma. Quand les gardiens s’en sont rendus compte, ils sont allés sur les lieux, où ils ont constaté des traces de moto qu’ils ont suivies jusqu’au village de Sabaha, distant de 7 kms de Dankassari. Les traces conduiront les chercheurs à la maison de l’individu qui a emporté la pierre. Ce dernier reconnut sans hésiter les faits en déclarant qu’il était parti sur instruction du génie maître de la pierre. Il précisa par la suite, que de son propre chef, il serait incapable de commettre un tel acte. C’est pourquoi, il n’a trouvé aucune difficulté à s’emparer de la pierre qu’il ramena chez lui avant de la fracasser en plusieurs morceaux qu’il présenta à ses poursuivants. L’homme se trouve actuellement entre les mains de la Justice’’.
Cependant, dira le Préfet de Dogondoutchi, les populations de Lougou, estiment que ‘’les morceaux qu’on leur a présentés ne proviennent pas de la véritable pierre et qu’elle serait cachée quelque part’’.
Toutefois, l’identité du voleur n’a pas été révélée.
Les populations de Lougou sont en train de faire des rites comme il est de tradition, pour savoir le lieu où la pierre serait cachée.
Malheureusement, confirme le Préfet, à ce jour, 17 janvier 2018, tous les rites effectués sont restés infructueux. La pierre Toungouma reste toujours introuvable. Du moins pour l’instant.
Lougou, rappelle-t-on, c’est le nom du village de la Reine Mangou, hostile à la pénétration coloniale française. Elle avait opposé une véritable résistance à la Mission Voulet et Chanoine.
MA/AMC/ANP/JAN 2018