Conformément au calendrier de décaissement des tranches variables d’appui budgétaire de l’Union européenne au Niger, au titre de l’année 2017, la deuxième tranche de quatre programmes d’appui budgétaire vient d’être finalisée.
Celui-ci concerne les tranches variables des programmes d’appui budgétaire général suivants : « Contrat relatif à la construction de l’appareil de l’Etat », « Contrat de réforme sectorielle Education » et « Sécurité alimentaire, nutritionnelle et développement agricole durable ». A cela s’ajoute une tranche fixe du programme « Justice, sécurité intérieure et gestion des frontières » financé par le Fonds Fiduciaire d’Urgence pour la Migration.
Ce paiement s’ajoute à 67 millions d’euros déjà versés au premier semestre de cette année au profit du Trésor public nigérien et porte le montant total des décaissements d’appui budgétaire de l’UE en 2017, à 112,97 millions d’euros (soit plus de 74 Milliards FCFA). Cette aide vise à soutenir des secteurs clé pour le développement socio-économique du pays tels que le développement agricole durable et la sécurité alimentaire et nutritionnelle, l’éducation de base et secondaire, la sécurité intérieure, la justice, la gouvernance et la gestion des finances publiques, la lutte contre la corruption et la migration irrégulière.
Ce décaissement intervient après l’analyse approfondie de la requête du Gouvernement de la République du Niger documentant l’atteinte des critères d’éligibilités et des conditions spécifiques de ces quatre programmes qui prévoient des tranches fixes et des tranches variables annuelles.
Conformément aux lignes directrices de l’UE, les tranches fixes sont décaissées après confirmation du respect des critères d’éligibilité (cadrage macroéconomique soutenable, mise en œuvre crédible du plan national de développement, dynamique positive dans la réforme de la gestion des finances publiques et progrès relevés dans le domaine de la transparence et le contrôle budgétaire).
Il s’agit aussi d’évaluer les progrès dans la mise en œuvre des politiques sectorielles concernées, notamment l’éducation, le développement agricole durable et la sécurité alimentaire.
Les tranches variables des programmes sont décaissées sous réserves du respect de critères d’éligibilité prévus dans chaque programme, en fonction du niveau de performance de 25 indicateurs retenus, relatifs aux secteurs des finances publiques (mobilisation des recettes internes), de la santé, de l’éducation (primaire et secondaire), de lutte contre la corruption, de l’accès à la justice, de la sécurité intérieure et du secteur la sécurité alimentaire et nutritionnelle et du développement agricole durable.
Les montants décaissés dans le cadre des tranches variables au titre de l’année 2017 concernent :
- le secteur « Sécurité alimentaire et nutritionnelle et développement agricole durable » (8.1 millions d’euros soit environ 5.31 Milliards FCFA) en vue de renforcer la gouvernance, promouvoir les réformes du secteur pour mieux répondre aux besoins essentiels de la population et améliorer l’accès aux services dans les domaines de l’agriculture durable et de la sécurité alimentaire et nutritionnelle ;
- le secteur de l’éducation de base (avec 9.75 millions d’euros soit environ 6.39 milliards FCFA) en vue d’améliorer l’accès et la qualité de l’enseignement de base ainsi que la gouvernance du secteur ;
- les secteurs de la justice et de la sécurité intérieure (plus de 13 millions d’euros soit environ 8,6 Milliards FCFA) dans lesquels neuf (9) millions d’euros sont spécifiquement consacrés au renforcement des capacités du Ministère de la justice et des forces de sécurité intérieure.
A cela s’ajoute enfin 15 millions d’euros décaissés au titre de la deuxième tranche fixe pour les actions de lutte contre la migration irrégulière et la gestion des frontières.
Ainsi, sur une cible maximale de décaissement de 51.875 millions d’euros prévue pour 2017, la somme totale des décaissements a atteint un montant de 45,975 millions d’euros, soit une performance évaluée à 88.6%.
Ces transferts de fonds ne constituent qu’une partie des programmes d’appui budgétaire de l’UE qui se focalisent aussi sur le dialogue sur les politiques publiques, l’évaluation des performances et le renforcement des capacités, sur la base d’un partenariat et d’une redevabilité mutuelle.
Pour rappel, le Fonds européen de développement (FED) est alimenté par les contributions des Etats membres de l’UE. L’enveloppe du FED dédiée au Niger est complétée par les allocations bilatérales de plusieurs d’entre eux, ainsi que par l’Office Humanitaire de la Commission européenne (ECHO) qui mobilise également des montants considérables en réponse aux crises et catastrophes qui affectent le pays. Le Fonds Fiduciaire d’Urgence pour la Migration est aussi alimenté par les contributions des Etats Membres de l’UE.
Communiqué de presse de l’Union Européenne