Les inondations constituent une menace récurrente au Niger, exacerbée par les changements climatiques globaux. Chaque année, des milliers de personnes sont affectées par ces catastrophes naturelles, nécessitant une réponse humanitaire rapide et efficace. C’est le cas des inondations enregistrées bon an, mal an cette année et qui constituent un défi permanent au regard de leurs effets négatifs sur la vie de nombreuses personnes dans le pays.
Ces inondations qui se succèdent d’années en années posent des réels problématiques qui vont au-delà de la gestion d’urgences. Que deviennent les victimes après ? Quelles dispositions sont prises pour leur éviter de retomber dans le même cycle ou dans celui de la précarité plus préjudiciable ?
Autant d’interrogations qui reviennent à chaque fois que l’on est en présence de souvenirs de ces catastrophes. Aussi, l’Etat qui engage des fonds énormes pour gérer l’urgence peut-il faire des économies d’échelle en évitant que les mêmes populations soient de nouveau des victimes ?
A titre d’exemples, les prévisions saisonnières des caractéristiques Agro-Hydro-Climatiques pour les zones Sahélienne et Soudanienne de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel (PRESASS-2024) publiés le 26 avril 2024 et les données de la météorologie nationale du 29 avril 2024, prévoyaient déjà une saison des pluies exceptionnellement humide cette année, avec des précipitations supérieures à la moyenne attendues dans les zones déjà sujettes aux inondations.
De fortes pluies se sont abattues dans les zones majoritairement inondées à chaque saison, dès la dernière décade du mois de juillet jusqu’en fin août, ce qui a accentué les besoins des populations et des ressources nécessaires pour la réponse humanitaire. Au 15 octobre 2024, elles étaient près de 1,5 million de personnes sinistrées, apprend-on de sources gouvernementales.
Le dispositif national de prévention et de gestion des crises alimentaires, à travers la Cellule Crise Alimentaire est venu en aide à 190.812 ménages, totalisant 1.397. 665 personnes sinistrées dans les 8 régions du pays, indique la même source. Cet effectif représente environ 97% des personnes impactées par les inondations de cette année et ce, sur fonds propres de l’Etat.
Cette situation a engendré en plus, un retard d’un mois de la rentrée scolaire, les victimes étant relogées dans les salles de classe dans de nombreuses localités du pays.
Ce sont autant de raisons pour lesquelles, la question de ces catastrophes mérite de faire l’objet d’une attention continue selon le triptyque « prévention-gestion-relèvement ».
OumouGado