Lutte contre le terrorisme dans l’espace AE : Mahamad Ould Erkehile dans les filets des FAMAs

Les Forces Armées Maliennes(FAMAs) viennent de porter un coup décisif à l’État Islamique au Grand Sahara (EIGS) en mettant la main sur un de ses chefs de premier plan, Mahamad Ould Erkehile, alias Abou Rakia, récemment devenu Abou Hach.

Selon l’État major des Armées Maliennes qui a donné l’information dans un communiqué en date du 4 janvier 2025, l’opération ayant conduit à cette arrestation a, dans le même temps, permis de neutraliser plusieurs combattants et récupérer divers matériels militaires, y compris d’innombrables matériels de fabrication d’Engins Explosifs Improvisés (EEl).

 »Cette opération de précision a été menée avec un remarquable professionnalisme, ce 3 janvier 2025, par les unités engagées dans le secteur d’Amasarakad, une localité située à 120 km de Bourem, dans la région de Gao »,précise l’État major général des armées du Mali.

Habou Hach est un terroriste sanguinaire, activement recherché et  »connu des services de renseignements pour sa responsabilité et la coordination des pires atrocités de masse, exactions et abus contre les populations dans la région de Menaka et Gao, y compris la plus grande barbarie contre le village d’Inwelan en février 2018 avec un incendie du Saint Coran ainsi que les attaques contre les FAMAs ».

L’État major des Armées indique dans son communiqué que les premières enquêtes menées suite à l’arrestation du terrible chef terroriste  »confirment qu’il a activement collaboré avec Abou Houzeifa et Ossama Madalo, deux chefs terroristes déjà neutralisés ».

Les investigations ont aussi confirmé que Habou Hach entretenait des liens avec Abdoul Walid Alsaharaoui, Abdel Hakim Alsaharaoui et Rhissa Alsarahoui, trois autres cadres du terrorisme dont on en parle plus, car les FAMAs s’en sont depuis longtemps débarrassées.

Suite à ce coup dur porté à l’encontre de l’EIGS, l’État major général des Armées du Mali  »félicite les unités engagées et magnifie leur professionnalisme pendant les combats ».

Il rassure enfin, les populations que  »la traque des terroristes continue » et elle sera sans relâche.

Depuis la chute du chef d’État libyen, Mouammar Kadhafi, en 2011, un essaim de terroristes de tout bord a envahi le nord du Mali.

Portés au départ sous le couvert du MNLA (Mouvement National de Libération de l’Azawad) qui réclame l’indépendance d’une vaste étendue du territoire malien, ils l’ont très vite submergé et se sont propagés jusqu’au Niger et au Burkina Faso.

Atrocités de toutes sortes, massacres, enlèvements, vols, extorsion de fonds et assassinats ciblés se sont poursuivis depuis lors, provoquant une crise humanitaire sans précédent dans les 3 pays.

Constatant qu’au Mali, au Niger et au Burkina Faso que le terrorisme ne fait que s’accentuer malgré une présence massive de troupes étrangères, les militaires, après avoir renversé les régimes civils, prirent les choses en main pour avoir les coudées franches et mieux le combattre.

Aidées par leurs populations, les Forces militaires des 3 pays chassèrent les troupes étrangères installées sur leurs territoires respectifs et fondèrent la Confédération AES (Alliance des États du Sahel) pour mutualiser leurs forces et être plus forts et plus efficaces contre le terrorisme et toutes les autres menaces.

Bassirou Baki