Le Niger a enregistré des fortes pluies cette année, occasionnant des inondations dans plusieurs villes et villages du pays. Ces inondations ont eu des conséquences notamment des pertes en vie humaine, en matériels et aussi une forte détérioration des infrastructures routières. En ce qui concerne la ville de Niamey, comme d’ordinaire, les routes goudronnées souffrent d’un véritable handicap, doublement dangereux pour les usagers et les populations environnantes. Cette situation qui perdure doit fortement interpeller les autorités et les différents acteurs du secteur de transport.
Actuellement, les routes goudronnées qui sillonnent les quartiers de Niamey sont majoritairement impraticables et insalubres. Et pour cause, elles sont envahies par des déchets, des flaques d’eau qui les inondent et les dégradent. Le nettoyage hebdomadaire n’est plus d’actualité ou du moins n’est plus régulièrement respecté, cela est devenu très courant à Niamey. Dans notre capitale, tous les quartiers confondus, exceptés les quartiers administratifs, il est très pénible de circuler avec de la poussière, des déchets et autres sur les routes goudronnées ce qui, forcement impacte sur la vision des usagers et vu l’état de dégradation de ces routes.
L’expérience montre que ces déchets et flaques d’eau qui inondent souvent nos routes sont dus souvent à l’insalubrité constatée sur ces dernières. Une situation dangereuse tant pour notre santé que pour notre sécurité routière. Bref, les aliments consommés au bord de ces routes sont à craindre dans la mesure où ils sont exposés à toute maladie. Pour assainir ces lieux publics indispensables pour notre plein épanouissement, il est impératif que des mesures appropriées soient prises.
Dans la ville de Niamey, la question de l’hygiène et l’assainissement routière reste préoccupante et toujours d’actualité. En effet, quelque soit la période, certaines voies principales, les rues et les ruelles des plusieurs quartiers de la capitale sont impraticables. Et pour cause, l’insalubrité de ces voies, leur état de dégradation avancé, surtout en cette période de pluie, constituent un sérieux problème pour les usagers et les riverains, notamment en termes de mobilité urbaine. Cet état de dégradation met à rude épreuve le rêve de la population de la capitale de voir un jour la mobilité et la liaison entre les quartiers comme dans les autres grandes villes de la sous-région.
L’axe principal du goudron menant à la francophonie en passant par la cité chinoise, les ruelles du quartier Bobiel sont des exemples parmi tant d’autres. L’état de ces routes met à rude épreuve les automobilistes, les engins à deux et trois roues avec comme corollaire des pannes fréquentes. Malgré les investissements que la capitale nigérienne a bénéficié en terme d’infrastructures routières, force est de constater que la mobilité urbaine constitue toujours un calvaire pour les usagers. Le manque de suivi et l’absence des caniveaux d’évacuation des eaux usées créent les conditions d’une détérioration des routes pourtant construites à grand frais. Selon M. Amadou Abdou, un habitant du quartier francophonie, « les usagers se posent mille et une questions sur comment les études de faisabilité n’ont pas pu détecter qu’il fallait réaliser un ouvrage accompagné d’un système d’évacuation des eaux.
Bref, le quartier entier manque cruellement des caniveaux pour évacuer les eaux. Il est aujourd’hui difficile de se rendre dans certains quartiers de Niamey en raison d’impraticabilité des routes, surtout en cette période de grandes pluies. Tant qu’on ne réalise pas les caniveaux dans les quartiers, il est clair que la mobilité urbaine ne sera pas possible et le problème de l’hygiène et l’assainissement va s’accentuer du jour au lendemain. Il faut que les autorités communales le sachent », a-t-il indiqué. Non loin du quartier francophonie, les habitants du quartier Bobiel vivent pratiquement la même situation. M. Ayouba Oumarou, un boutiquier de ce quartier, nous confie « qu’il trouve très léger la manière dont le nettoyage hebdomadaire des routes s’effectue et surtout une fois qu’ils vident les caniveaux, ils prennent trop de temps avant de venir récupérer les déchets qu’ils ont laissé juste aux abords de ces caniveaux. Ils doivent vraiment revoir leur manière de travailler ».
Quant à Issoufou Hamani, un conducteur de taxi de son état. Il témoigne que les taximen refusent de prendre les clients des quartiers ou les routes sont impraticables. Ces quartiers sont entre autre : Dan zamakoira, Koirategui, Lazaret, Bobiel, Boukoki, Taladjé, etc. « Si le client insiste, le prix sera doublé, voir triplé parce qu’il ne sert à rien de cabosser son véhicule à cause de quelques pièces », a conclu le taximan.
Ibrahima Oumarou Galadima